Féminicide à Saint-Jean-de-Luz : le compagnon poursuivi pour "assassinat" après un "drame de la sauvagerie"

par V.M avec AFP
Publié le 5 mai 2024 à 17h02

Source : JT 20h Semaine

Une information judiciaire pour "assassinat" a été ouverte dimanche contre un homme de 37 ans, soupçonné d'avoir tué à coups de marteau sa compagne à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).
L'homme, qui a invoqué un "pétage de plomb", doit faire l'objet d'une expertise psychiatrique.
Le procureur a évoqué un "drame de la sauvagerie".

Un "drame de la sauvagerie". C'est ainsi que le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, a qualifié les conditions particulièrement sordides dans lesquelles une jeune femme de 33 ans a été tuée à Saint-Jean-de-Luz. Son corps a été découvert vendredi dans une chambre d'hôtel de cette commune des Pyrénées-Atlantiques. 

Dans cette affaire, une information judiciaire pour "assassinat" a été ouverte ce dimanche et le suspect, compagnon de la victime âgé de 37 ans, devait être présenté dans la journée à un juge en vue de sa mise en examen. 

Selon le procureur, la victime était allongée nue sur le lit, sur le ventre, les poignets et les chevilles attachés par une taie d'oreiller déchirée, et un marteau a été retrouvé sur place. 

"Spirale fatale"

Le couple était installé dans cette chambre d'hôtel depuis deux nuits lorsque le drame s'est produit. Lors de ses auditions, le suspect, de nationalité française, a évoqué "un pétage de plomb", selon le procureur. "Il aurait entendu un monstre rire" et aurait frappé la victime avec son marteau "jusqu'à ce que ce bruit de monstre cesse"

Le suspect va faire l'objet d'une expertise psychiatrique et une autopsie de la victime doit permettre de déterminer un éventuel viol. Selon le procureur, le couple était pris dans "une spirale fatale", "teintée de paranoïa", et vivant d'hôtel en hôtel, se sentant "poursuivi, traqué par un ancien client de la victime", voire par la mafia. 

La jeune femme s'était présentée une première fois, en janvier, au commissariat de Saint-Jean-de-Luz, avec une plaie à la tête. Elle avait invoqué un coup de hache donné par un inconnu, avant d'évoquer une tentative de suicide. L'affaire avait été classée sans suite. Mi-avril, elle avait chuté du 5e étage d'un hôtel de Ciboure. Elle avait été hospitalisée avec un pronostic vital engagé. Placé en garde à vue pour "tentative d'homicide", l'homme avait fini par être libéré après avoir été mis hors de cause "de façon catégorique" par sa compagne. Enfin, deux jours avant sa mort, la victime avait "quitté délibérément l'hôpital sans en avertir le personnel", pour rejoindre cet hôtel dans lequel elle a été tuée. 


V.M avec AFP

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