La prise en charge des ambulances par l'Assurance-maladie va bientôt baisser

par M.L (avec AFP)
Publié le 22 mai 2023 à 15h18

Source : JT 13h WE

Le remboursement des trajets en ambulance non urgents par l'Assurance-maladie va baisser.
La participation des assurés aux frais va passer de 35% à 50% environ.
Pour les patients, la hausse devrait être indolore dès lors qu'ils sont couverts par les complémentaires santé.
Ces organismes, qui devront amortir cette différence, ont en revanche protesté contre la mesure.

Le remboursement de la Sécu en recul pour les ambulances. L'Assurance-maladie va diminuer sa prise en charge des transports sanitaires non urgents, de 65% actuellement à environ 50%, selon un décret publié durant le weekend, malgré l'opposition des complémentaires santé qui devront compenser ce déremboursement partiel. 

Le texte, paru samedi 20 mai au Journal officiel, prévoit que "la participation des assurés aux frais relatifs aux transports sanitaires", aujourd'hui comprise dans une fourchette de "30 à 40%", passera prochainement à un taux de "45 à 55%" qui sera fixé par l'Assurance-maladie. Cette décision s'appliquera aux transports dits programmés, pour les patients qui ne bénéficient pas déjà d'une exonération (malades chroniques, femmes enceintes, invalides...).

Le reste à charge moyen passera de 20 à 25 euros

La mesure vise à "neutraliser" la gratuité des "transports sanitaires urgents" : les ambulances privées envoyées à la demande du Samu sont en effet prises en charge à 100% depuis le 1er janvier, pour un coût évalué à 70 millions d'euros par an, selon l'étude d'impact du budget 2023 de la Sécurité sociale. Cette somme sera donc répercutée sur quelque 12 millions de trajets programmés, dont le reste à charge moyen passera de 20 à 25 euros, d'après les calculs du gouvernement.

Une hausse qui sera indolore pour la plupart des assurés, très majoritairement couverts par les mutuelles, assurances et institutions de prévoyance. Des organismes censés y trouver également leur compte, puisqu'ils payaient auparavant une partie des transports urgents.

Mais l'Union nationale des complémentaires santé (Unocam) s'y était opposée en mars, rendant un "avis défavorable" en raison de "doutes sur la neutralité financière de l'opération". Crainte en partie fondée, car entre temps, l'Assurance-maladie et les syndicats d'ambulanciers ont conclu en avril un accord, doté d'une enveloppe de 340 millions d'euros d'ici à 2025 incluant notamment des hausses de tarifs.


M.L (avec AFP)

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