Trump a bien payé sa garantie de 175 millions de dollars pour éviter des saisies, mais n'en a pas fini avec la justice

par F.Se avec l'AFP
Publié le 2 avril 2024 à 17h52

Source : JT 20h WE

L'ancien président américain a versé une garantie de 175 millions de dollars, pour éviter une saisie de ses biens immobiliers.
La somme est une forme de caution, en attendant un jugement définitif dans son procès pour fraudes financières.
Ce n'est que le début du marathon judiciaire de Donald Trump, qui a rendez-vous au tribunal dès le 15 avril dans un dossier pénal.

Donald Trump a déposé ce lundi une garantie de 175 millions de dollars devant la justice américaine pour éviter des saisies judiciaires sur son patrimoine après avoir été condamné à 454 millions de dollars d'amendes pour fraudes financières, selon un document judiciaire rendu public. L'ancien président des États-Unis, candidat à un retour à la Maison-Blanche, avait jusqu'à jeudi pour déposer cette garantie couverte par une compagnie d'assurance et qui équivaut à une caution, dans cette affaire civile où il a fait appel.

Actifs gonflés

Une cour d'appel de New York a allégé il y a une semaine la pression financière sur le milliardaire républicain en ramenant la somme de la garantie à 175 millions. "Je respecte profondément la décision de la cour d'appel et je déposerai 175 millions de dollars (...) très rapidement, dans les dix jours", a annoncé le candidat du camp républicain à la présidentielle de novembre. 

Donald Trump a été condamné mi-février à 454 millions de dollars d'amendes avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier, la Trump Organization. Ils sont accusés d'avoir gonflé de manière colossale (et artificielle) des actifs de leur patrimoine tout au long des années 2010 pour se voir octroyer des prêts plus favorables des banques. Après la condamnation, la procureure générale de l'État de New York a menacé de lancer des saisies judiciaires pour recouvrer la valeur de l'amende, en citant l'immeuble du 40 Wall Street, le "Trump Building". 

Le marathon judiciaire se poursuit

La course d'obstacles judiciaires est cependant loin d'être terminée pour l'ancien président des États-Unis, qui voit encore se dresser quatre affaires pénales devant lui. À partir du 15 avril, il devra comparaître devant un tribunal de New York dans une affaire de paiements dissimulés pour éviter des révélations embarrassantes pendant la présidentielle de 2016, dont 130.000 dollars pour acheter le silence d'une ancienne star du porno sur une relation présumée.  

À l'issue de ce procès, Donald Trump encourt théoriquement jusqu'à une peine de prison s'il est reconnu coupable, un scenario sans précédent pour un candidat à la présidentielle américaine. Dans ce dossier, le juge Juan Merchan qui présidera le procès, lui a adressé ce lundi un rappel à l'ordre, en lui interdisant dans une décision écrite de s'en prendre à sa famille ou à celle du procureur de Manhattan Alvin Bragg, après que l'ancien président eut diffusé en fin de semaine dernière des attaques contre la fille du magistrat sur les réseaux sociaux. 

L'ancien président doit aussi être jugé dans deux affaires, en Géorgie et devant la justice fédérale à Washington, pour ses tentatives présumées de renverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020, et dans une autre affaire de gestion de documents classés confidentiels à son départ de la Maison-Blanche en 2021. Mais la tenue de procès dans ces trois affaires avant la présidentielle est incertaine, après plusieurs reports obtenus par les avocats de l'ex-star de téléréalité.


F.Se avec l'AFP

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