"On passe en scène de crime" : la méthode originale d'une commune normande contre les dépôts sauvages

par La rédaction de TF1info | Reportage Lucas Barbier, Marie Lemesle, Antoine Santos
Publié le 29 avril 2024 à 16h28

Source : JT 13h Semaine

De nombreuses communes haussent le ton face à la multiplication des dépôts sauvages.
À Caudebec-lès-Elbeuf, en Seine-Maritime, on les traite désormais comme des "scènes de crime".
Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.

Depuis quelques jours, Armindo Lemos, agent municipal à Caudebec-lès-Elbeuf, en Seine-Maritime, ne ramasse plus les encombrants laissés sur la voie publique. Il installe d’abord un drôle de décor. "Je mets du rubalise sur ce tas d’encombrants pour sensibiliser tous les citoyens aux encombrants sauvages, explique-t-il en pleine action face à notre caméra. Ça va passer en scène de crime, la police municipale pourra faire une petite enquête".

Interrogés par notre équipe, les habitants de la commune s’interrogent sur l’intérêt d’une telle mise en scène. "Ça va peut-être inciter les gens à faire gaffe, parce que vraiment, il y a des dépôts sauvages partout", veut croire une retraitée. Mais un riverain ironise : "Ça va plus faire rire les gens, ça ne va pas les effrayer". À Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), un agent à temps plein est désormais dédié au ramassage des dépôts sauvages. En plus de la rubalise, l’amende encourue de 1 500 euros est clairement affichée. 

Pour retrouver les contrevenants, la police municipale se met en quête d’une adresse. "On essaie toujours de trouver un document administratif qui pourrait nous aider à identifier le propriétaire, indique Pascal Bellet, le chef de la police municipale. Mais ce n'est pas toujours facile..."

L’année dernière, à Caudebec-lès-Elbeuf, sur plus de 1000 dépôts sauvages, seulement 70 personnes ont été verbalisées. C'est pourquoi la municipalité change de méthode et souhaite maintenant marquer les esprits pour mieux lutter contre ce fléau. "Il faut le traiter comme un crime et non pas comme quelque chose de banal", fait valoir l'adjoint au maire (DVG) Pascal Le Noë.

Après 48 heures, les dépôts sauvages seront finalement récupérés par les services de la mairie et emmenés à la déchetterie.


La rédaction de TF1info | Reportage Lucas Barbier, Marie Lemesle, Antoine Santos

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