EN DIRECT - Violences urbaines : enquête ouverte à Paris après des menaces de mort visant le policier mis en examen et son avocat

Publié le 29 juin 2023 à 12h42, mis à jour le 7 juillet 2023 à 22h59

Source : JT 20h Semaine

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) s'est saisi, ce vendredi, d'une enquête après des menaces de morts publiées notamment sur Twitter visant le policier soupçonné du meurtre de Nahel à Nanterre et son avocat, Me Laurent-Franck Lienard.
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SAISIE


Une cargaison de 2,7 tonnes de feux d'artifices a été saisie par les gendarmes près de Rennes, a-t-on appris ce vendredi. Ils auraient pu être utilisés contre les forces de l’ordre dans le cadre de violences urbaines le 14 juillet, selon le procureur. La marchandise était livrée pour le compte d'une société polonaise.

LES ASSUREURS APPELÉS À AVOIR "UN COMPORTEMENT EXCEPTIONNEL"


Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé vendredi les assureurs à "se comporter de manière exceptionnelle", les enjoignant une nouvelle fois d'indemniser "rapidement" et "à la hauteur du préjudice subi" les commerçants touchés par les récentes violences urbaines.


"Je voudrais vraiment profiter de mon déplacement à Marseille pour appeler à la mobilisation générale pour tous les commerces de France, et en particulier les commerces indépendants qui ont été saccagés, pillés, voire incendiés au cours des derniers jours", a déclaré le ministre à la presse, après avoir rencontré dans leurs boutiques quelques commerçants marseillais victimes de violences urbaines.

HOMME BLESSÉ EN LORRAINE : INFORMATION JUDICIAIRE BIENTÔT OUVERTE


Une information judiciaire va être ouverte la semaine prochaine après qu'un jeune homme a été grièvement blessé lors d'émeutes à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), a annoncé vendredi le parquet de Val-de-Briey, alors que sa famille affirme qu'il a été touché par un projectile tiré par le Raid.


"La complexité des investigations restant à mener justifie l'ouverture d'une information judiciaire et la co-saisine de magistrats instructeurs" de Nancy, a indiqué dans un communiqué la procureure de la République Catherine Galen, qui n'a pas précisé pour quel chef cette information judiciaire serait ouverte.

PROTESTATION


Au moins une dizaine de manifestations sont annoncées ce samedi pour dénoncer, après la mort de Nahel, les violences policières et demander notamment une réforme de la police. L'une d'elles, une marche annuelle en mémoire d'Adama Traoré, décédé lors d'une interpellation par des gendarmes en 2016, a été interdite. Redoutant de nouvelles violences, les autorités pourraient en interdire d'autres.

"JUSQU'À 15 MILLIONS D'EUROS" POUR LES COMMERÇANTS


Le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a proposé vendredi une aide d'urgence dotée "jusqu'à 15 millions d'euros" pour les commerces du territoire touchés par les violences urbaines de la semaine dernière. "Notre objectif, c'est de mettre en place un système très simple - pas de paperasse -, rapide et qui soit opérationnel tout de suite", a-t-il déclaré devant la presse lors d'une visite auprès de plusieurs commerçants sinistrés du centre de Lyon.


"L'idée c'est de pouvoir débourser tout de suite 5000 euros (par commerçant touché, NDLR) complétés des 5000 euros des communes qui viendront avec nous", a ajouté l'élu, "marqué par les saccages" il y a une semaine. Selon une estimation provisoire de la Région, entre 500 et 1000 commerces ont été touchés en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 120 à Lyon. Ils "n'auront aucun dossier à remplir" et devront transmettre "juste leurs déclarations de sinistre d'assurance" auprès des services de la Région, selon son président, pour bénéficier de ce fonds d'urgence. Le dispositif sera proposé au vote de la Région mardi prochain.

PROFILAGE RACIAL


Un comité de l'ONU a demandé vendredi à la France de veiller à ce que l'enquête sur la mort de Nahel, un adolescent tué par un policier près de Paris, soit "approfondie et impartiale", et appelé à interdire le profilage racial. Dans un communiqué, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale (Cerd), qui se compose de 18 experts indépendants, indique avoir adopté une déclaration sur la situation en France exprimant ses préoccupations et formulant un certain nombre de recommandations concernant le profilage racial et "l'usage excessif de la force par les forces de l'ordre".


Dans cette déclaration, les experts déplorent aussi "le pillage et la destruction de biens privés et publics ainsi que les informations faisant état d'arrestations et de détentions massives de manifestants". Le comité de l'ONU salue par ailleurs l'ouverture d'une enquête sur les circonstances qui ont conduit à la mort de Nahel. Mais il demande à Paris "de veiller rapidement à ce que l'enquête sur les circonstances" qui ont conduit à sa mort "soit approfondie et impartiale, de poursuivre les auteurs présumés et, s'ils sont reconnus coupables, de les sanctionner d'une manière qui soit à la mesure de la gravité du crime".

UN MAIRE MENACÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX DANS L'EURE 


Un homme d'une trentaine d'années a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir menacé sur un réseau social la maire de Bernay (Eure) pendant les violences urbaines, a-t-on appris auprès du parquet d'Évreux. Cet homme avait menacé Marie-Lyne Vagner, maire de Bernay (SE) en postant entre le 1er et le 4 juillet sur un réseau social des messages qui montraient la voiture du maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) en train de brûler.


"Pas de chance. Le maire à Bernay mérite la même chose avec son gros 4x4 Mercedes", avait écrit le trentenaire mis en cause, dans son message. Arrêté et placé en garde à vue, cet ouvrier a été jugé jeudi pour "menace de crime ou délit contre les personnes ou les biens", a indiqué le procureur de la république Rémi Coutin, confirmant une information de l'hebdomadaire régional L'Éveil normand.


Il comparaissait jeudi lors d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et a accepté la peine proposée par le parquet, a indiqué Rémi Coutin. Né en octobre 1991, il a été condamné à six mois de prison avec sursis simple assortis à l'obligation d'effectuer un stage de citoyenneté, a ajouté le procureur d'Évreux.

NAHEL : ENQUÊTE OUVERTE APRÈS LA DIVULGATION DE L'IDENTITÉ DU POLICIER


Le parquet de Compiègne a indiqué vendredi avoir ouvert une enquête après la divulgation sur le site internet de Oise Hebdo du nom complet et de la commune de résidence du policier qui a tué Nahel, 17 ans, à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un contrôle routier.


Cette enquête a été ouverte pour diffusion "d'informations permettant d'identifier ou de localiser une personne dépositaire de l'autorité publique" aux fins de l'exposer lui ou sa famille à un risque "d'atteinte à la personne ou aux biens", a précisé à l'AFP la procureure, Marie-Céline Lawrysz.


La section de recherches de la gendarmerie d'Amiens est chargée de l'enquête.  Le ministère de l'Intérieur avait effectué jeudi en fin de soirée un signalement au parquet dans cette affaire.

NAHEL : ENQUÊTE OUVERTE APRÈS DES MENACES DE MORT CONTRE LE POLICIER


Le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) s'est saisi d'une enquête après des menaces de morts publiées notamment sur Twitter visant le policier soupçonné du meurtre de Nahel à Nanterre et son avocat, a indiqué vendredi le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.


Me Laurent-Franck Liénard a indiqué à l'AFP avoir déposé plainte auprès du commissariat du 17e arrondissement de Paris pour des menaces de mort contre lui-même et contre son client, confirmant ce qu'il avait annoncé à CNews.

SIX MOIS AVEC SURSIS POUR MENACES CONTRE UN MAIRE


Un homme d'une trentaine d'années a été condamné à six mois de prison avec sursis pour avoir menacé sur un réseau social la maire de Bernay (Eure) pendant les violences urbaines, a-t-on appris auprès du parquet d'Évreux.


Cet homme avait menacé Marie-Lyne Vagner, maire de Bernay (SE) en postant entre le 1er et le 4 juillet sur un réseau social des messages qui montraient la voiture du maire de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire) en train de brûler. "Pas de chance. Le maire à Bernay mérite la même chose avec son gros 4x4 Mercedes", avait écrit le trentenaire mis en cause, dans son message.

VIOLENCES CONTRE LES MAIRES


Après l'agression du maire de L'Haÿ-les-Roses pendant les violences urbaines de la semaine passée, le gouvernement dévoile ce vendredi son plan de lutte contre les violences faites aux élus. Il prévoit notamment la mise à disposition d'un bouton d'appel en cas d'agression ou le renforcement des peines pénales.

JO : LE GOUVERNEMENT "PAS INQUIET" SUR LA SÉCURITÉ


La secrétaire d'État française chargée du développement et des partenariats internationaux s'est dit confiante dans le succès de l'organisation des Jeux Olympiques à Paris malgré les violences urbaines récentes qui ont suscité des interrogations sur la sécurité autour de ce grand événement sportif.


"Je ne suis pas inquiète", a déclaré Chrysoula Zacharopoulou sur la chaîne France 24 en anglais. "La France a l'habitude d'organiser de grands événements et je peux vous assurer que toute l'équipe d'organisation travaille à la meilleure organisation (possible) et à garantir" la sécurité des participants, a-t-elle ajouté.


La secrétaire d'État a aussi souligné que Paris avait accueilli il y a deux semaines un Sommet consacré au financement de la lutte contre la pauvreté et le réchauffement climatique qui a réuni une cinquantaine de chefs d'État et de gouvernement, et autant de responsables d'organisations internationales, sans problème de sécurité.

DES COMMERCES AUTORISÉS À OUVRIR DIMANCHE


À la suite des dégradations et pillages subis par certains professionnels la semaine passée, plusieurs préfectures ont décidé d'autoriser les commerçants à ouvrir leurs portes ce dimanche 9 juillet. C'est le cas en Île-de-France, dans le Rhône et à Lyon. La ville de Marseille est aussi concernée, "pour tous les commerces de détail".

LA JUSTICE SAISIE


Gérald Darmanin a annoncé jeudi saisir la justice contre le journal "Oise Hebdo" pour avoir publié l'identité du policier qui a tué Nahel, 17 ans, à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'un contrôle routier.


"La publication Oise Hebdo publie des informations personnelles mettant en danger la vie de la famille du policier en détention", a dénoncé le ministre de l'Intérieur. "Malgré nos demandes de retrait de ce contenu irresponsable, celle-ci persiste. Je saisis le procureur de la République", ajoute-t-il. 


De son côté, le média, qui a publié jeudi sur son site internet un portrait du policier en révélant son identité et sa commune de résidence, n'a pas tardé à réagir. "Je m'étonne de la décision du ministre d'agir immédiatement contre Oise Hebdo alors que l'information circule sur internet depuis six jours", s'est insurgé le directeur du journal, Vincent Gérard.

VIGILANCE POUR LA FÊTE NATIONALE


La semaine prochaine, la France célèbrera son traditionnel 14-Juillet. Après cinq jours de violences urbaines et alors qu'une accalmie est ressentie depuis dimanche, les forces de l'ordre redoutent de nouveaux incidents d'ampleur à l'occasion de la Fête Nationale.

UNE AIDE EXCEPTIONNELLE


La métropole Aix-Marseille-Provence a annoncé jeudi le déblocage d'une "aide exceptionnelle en faveur des commerçants pillés" lors des violences qui ont suivi la mort de Nahel. Une enveloppe de 10 millions d'euros va être consacrée à "une aide d'urgence d'un montant tarifaire de 10.000 euros par commerce, permettant aux entreprises touchées de faire face aux premières dépenses nécessaires à la reprise de leur activité", indique Martine Vassal, la présidente de l'intercommunalité.

OUBLI ADMINISTRATIF


La justice a annulé pour une "erreur de procédure" les mises en examen de neuf personnes soupçonnées d'avoir incendié une mairie à Mons-en-Baroeul (Nord). Les faits avaient eu lieu dans la nuit du 28 au 29 juin, après la mort de Nahel. Cinq d'entre elles ont été remises en liberté.

CINQ SUSPECTS REMIS EN LIBERTÉ


La justice a annulé pour une "erreur de procédure" les mises en examen de neuf personnes soupçonnées d'avoir incendié une mairie à Mons-en-Baroeul dans le Nord, lors des violences qui ont éclaté après la mort de Nahel, a-t-on appris jeudi d'une source proche du dossier. Parmi ces personnes, cinq suspects en détention provisoire ont été remis en liberté, a précisé cette source.


Dans la nuit du 28 au 29 juin, la mairie de Mons-en-Baroeul, à l'intérieur de laquelle se trouvaient encore trois policiers municipaux, et des bâtiments municipaux alentours, avaient été "attaqués et incendiés par un groupe d'individus", avait relaté le parquet de Lille dans un communiqué mercredi. 


Les investigations menées par la police judiciaire avaient permis l'interpellation de onze personnes, dont un mineur, entre les 1er et 3 juillet.

"LOURD" BILAN POUR LES TRANSPORTS


Les dégâts des violences urbaines sur les transports coûteront "sans doute quelques dizaines de millions d'euros", a déclaré le ministre des Transports Clément Beaune ce jeudi sur France Info. Selon lui, "près de 40 bus ont été incendiés, détruits par des actes criminels, il y a eu deux tramways entièrement ou partiellement attaqués et il y a eu à peu près 200 abribus victimes de jets de pierres, d'actes de vandalisme".


"Plus de 20 agents ont été menacés ou agressés", a-t-il également indiqué.

"ORDRE, CALME ET CONCORDE"


Emmanuel Macron a souligné ce jeudi que "la première réponse, c'est l'ordre, le calme et la concorde", après les violences urbaines de la semaine dernière.


"Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler. D'abord la première réponse, c'est l'ordre et le calme, la concorde et ensuite c'est de travailler sur les causes profondes", a-t-il déclaré à Pau où il rencontre les élus, dans la continuité de sa rencontre de mardi avec 300 maires à l'Élysée.

LE POLICIER MIS EN EXAMEN RESTE EN DÉTENTION


La cour d'appel de Versailles a confirmé ce jeudi le maintien en détention du policier auteur du tir mortel le 27 juin à Nanterre qui a coûté la vie à Nahel 17 ans. Ce dernier, mis en examen pour homicide volontaire, est depuis le jeudi 29 juin incarcéré à la prison de la santé. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard avait fait appel de son placement en détention dès le 30 juin. 

"DES CHOSES QUE NOUS N'EXPLIQUONS PAS"


Interviewé ce jeudi sur LCI, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a mis en exergue les profils variés des émeutiers d'une ville à l'autre : "Il y a des choses que nous n'expliquons pas aujourd'hui. Pourquoi dans une ville qui a cinq ou six quartiers populaires, il y en a deux qui se sont enflammés et d'autres pas, pourquoi dans des villes qui n'ont pas de quartiers populaires, qui ont toujours été très calmes, il y a eu des violences."


In a indiqué que "plus de 4000 personnes, jeunes pour l'essentiel, ont été, sont ou seront traduites devant la justice et cela va nous permettre de saisir à qui nous avons à faire".

"PAS UN PROBLÈME DE PAUVRETÉ"


Marine Le Pen a estimé ce jeudi que "ça n'est pas la misère qui est à l'origine de ces émeutes", invitée sur France 2. "Le problème n'est pas un problème social, ça n'est pas un problème de pauvreté", a-t-elle déclaré, jugeant que "des milliers de gens modestes dans notre pays, voire même des centaines de milliers, éduquent correctement leurs enfants".


Elle a souhaité une application plus rigoureuse du code pénal qui prévoit une peine de deux ans de prison notamment pour manquements aux obligations éducatives.

20 INTERPELLATIONS


Le retour au calme après une semaine de violences urbaines s'est confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi, avec 20 interpellations, selon un bilan du ministère de l'Intérieur.


Un bâtiment a été "incendié ou dégradé" en France et un membre des forces de l'ordre a été blessé, a précisé le ministère dans ce bilan encore provisoire.


Un total de 81 incendies ou tentatives d'incendies ont aussi été comptabilisés sur la voie publique, en majorité des feux de poubelles. 55 véhicules ont été incendiés.

BIENTÔT UN FONDS D'URGENCE POUR LES COLLECTIVITÉS ?


Sur LCI, Olivier Véran a réagi à la demande formulée par l'Association des maires de France, qui appelle à la mise en place d'un fonds d'urgence exceptionnel financé par l'État pour assurer la reconstruction des bâtiments publics détruits.


Des discussions "sont en cours entre l'État et les représentants des élus", confirme Olivier Véran. La volonté du gouvernement est claire : "faire en sorte que toutes les communes puissent reconstruire leurs bâtiments". Dans ce contexte, les modalités opérationnelles et financières sont en cours de discussion".

UNE LOI POUR FACILITER LES RECONSTRUCTIONS


Olivier Véran a évoqué avec Adrien Gindre la circulaire prise par le gouvernement pour accompagner les reconstructions de bâtiments publics touchés. "Il faut aller vite, hors de question d'attendre", a-t-il lancé. "On a pris une circulaire qui permet d'accélérer un certain nombre de mécanismes", a poursuivi le porte-parole du gouvernement, de sorte qu'il soit possible de contourner des procédures potentiellement lourdes, susceptibles de ralentir les travaux.


Par ailleurs, Olivier Véran a indiqué qu'à la demande d'Emmanuel Macron, la majorité "travaille à un complément législatif, à un texte de loi pour garantir une reconstruction rapide". Pour que ce texte soit adopté dans les plus brefs délais, il n'est d'ailleurs pas exclu de demander aux parlementaires de siéger plus longtemps, eux qui voient leurs congés estivaux arriver à grands pas.

OLIVIER VÉRAN GARANTIT DES RECONSTRUCTIONS RAPIDES


Invité ce jeudi matin de LCI, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a évoqué les destructions engendrées par les violences urbaines des derniers jours. "On veut pouvoir reconstruire ce qui a été détruit, parce que les premières victimes sont les Français qui n'ont rien demandé", a-t-il lancé. Des populations qui ont vu des bâtiments publics détruits et qui s'en trouvent désormais privées.


"Nous travaillons avec les assurances, avec les banques... Nous voulons accompagner les collectivités financièrement pour qu'il n'y ait aucun frein à la reconstruction", a ajouté l'ancien ministre de la Santé.

LES DÉCLARATIONS DU POLICIER


Le policier auteur du tir mortel contre Nahel a nié devant l'IGPN avoir prononcé la phrase "tu vas prendre une balle dans la tête", écrit ce jeudi Le Parisien, qui s'est procuré un compte-rendu des déclarations de l'agent.


Lors de son audition par l'Inspection générale de la police nationale, Florian M., 38 ans, a assuré avoir hurlé à Nahel de couper le contact et confirme avoir à plusieurs reprises frappé le pare-brise de la voiture "afin d'attirer l'attention du conducteur".

UNE FAMILLE PORTE PLAINTE


Une famille de Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle, a porté plainte pour "violences volontaires" contre les forces de l'ordre après qu'un jeune homme de 25 ans, cible vendredi d'un projectile tiré selon elle par le Raid, a été hospitalisé en urgence absolue, a appris l'AFP mercredi.


Aimène Bahouh, 25 ans, se déplaçait en voiture, vitre ouverte, "pour aller se ravitailler à la pompe à essence au Luxembourg" après sa journée de travail, lorsqu'il "a reçu un projectile du Raid, un 'bean bag' sur la tempe" dans la nuit de jeudi à vendredi, a déclaré un membre de sa famille. Le jeune homme a subi une opération la même nuit.

MINUTE DE SILENCE


Une minute de silence a été observée en mémoire de Nahel lors du spectacle d'ouverture du 77ᵉ Festival d'Avignon, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.


Le spectacle d'ouverture à la Cour d'honneur au Palais des papes a débuté par cette minute de silence, à la demande de la metteuse en scène Julie Deliquet, qui se tenait aux côtés du nouveau directeur du Festival Tiago Rodrigues. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a également été aperçue dans le public.

LES VÉRIFICATEURS


Un texte permettant à l'État de "réquisitionner tout ce qu'il veut" a-t-il été voté en secret pendant les violences urbaines ? Les Vérificateurs font le point.

RÉSEAUX SOCIAUX


Les réseaux sociaux ont "très rapidement retiré des milliers de contenus illicites et suspendu des centaines de comptes" à la demande de l'État pendant les violences, indique à l'AFP le ministère délégué au Numérique. 


Les représentants du ministère de l'Intérieur (plateforme Pharos) et de la Justice (procureur) ont adressé aux grandes plateformes - Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat - des centaines de réquisitions, portant sur les contenus illicites, comme les appels à la violence ou encore la divulgation de données personnelles de policiers. La collaboration avec les plateformes s'est "très bien passée", s'est félicité le ministère, en soulignant la rapidité des décisions de retraits.

SYNDICATS POLICIERS


L'Unsa a demandé ce mercredi à ses syndicats de policiers de réaffirmer leur "attachement au combat contre l'extrême droite" et de "se dissocier du syndicat Alliance" avec qui ils avaient rédigé un communiqué aux termes guerriers en réaction aux violences urbaines.


À l'issue d'un bureau national, l'Unsa demande à "la Fédération autonome des syndicats du ministère de l'Intérieur et à l'Unsa-police de réaffirmer leur attachement aux valeurs fondamentales de la République, à la charte des valeurs de l'Unsa et au combat contre l'extrême droite et ses idées". Elle leur demande aussi "d'affirmer leur autonomie dans leur expression et leur action, et notamment vis-à-vis du syndicat Alliance".

RESPONSABILITÉ PARENTALE


Une semaine après la mort de Nahel et le début des violences urbaines, le garde des Sceaux cible à nouveau les parents. Lors des questions au gouvernement au Sénat, Eric Dupont-Moretti a annoncé avoir "rédigé un flyer" pour leur rappeler leurs obligations. Le tract du ministre insiste notamment sur la responsabilité civile des parents lorsque leur enfant "vole, abîme ou détruit quelque chose".

FIN DE L'AUDITION DE GÉRALD DARMANIN DEVANT LA COMMISSION DES LOIS


L'audition de Gérald Darmanin devant la commission des lois du Sénat vient de s'achever. 

"LES RÉSEAUX SOCIAUX INTERPELLENT DANS LEUR EFFET MIMÉTIQUE"


Le ministre de l'Intérieur estime que "les réseaux sociaux interpellent dnas leur effet mimétique". Il rappelle que les messageries cryptées ne peuvent être surveillées sauf dans les affaires de terrorisme."Je ne peux pas demander (actuellement NDLR) qu'on regarde Snapchat, Whatsapp, Signal... dans le cas de grandes violences urbaines". 

CAMÉRAS PIÉTONS 


 "Je salue la mise en place des caméras piétons. 53000 aujourd'hui" a dit le ministre de l'Intérieur. "Elles sont désormais individualisées, "ça n'était pas le cas avant". 

Et d'ajouter: " Il faut porter ces caméras. Les motards ne les portent pas car leur équipement est tel qu'il ne permet de mettre le harnais de la caméra. Mais nous allons y remédier."

"LES MILICES D'EXTRÊME DROITE ET D'EXTRÊME GAUCHE DOIVENT ÊTRE COMBATTUES"


Le ministre de l'Intérieur convient que "les milices d'extrême gauche" et "d'extrême droite" qui se sont manifestées au cours des derniers jours doivent être combattues. 

25.800 REFUS D'OBTEMPÉRER EN 2022


Le ministre de l'Intérieur rappelle que 25.800 refus d'obtempérer ont été enregistrés en 2022 soit un toutes les 20 minutes. "Il y a de plus en plus de refus d'obtempérer et de moins en moins d'usage des armes", dit-il. 

LOI DE 2017


Gérald Darmanin répondant à Marie-Pierre De la Gontrie: "Ce policier (le policier mis en examen après la mort de Nahel NDLR) qui a droit à la présomption d'innocence n'a manifestement, de mon point de vue, pas respecté la loi de 2017. Parce que quelqu'un ne respecte pas une loi, il faudrait la changer ?"

"AMÉLIORER SANS CESSE LE TRAVAIL DES POLICIERS ET DES GENDARMES"


Gérald Darmanin répondant à Marie-Pierre De la Gontrie : "Oui nous devons améliorer sans cesse le travail des policiers et des gendarmes. Je suis le premier à ne pas accepter qu'on tutoie les personnes (...) Nous ne sommes pas une bande rivale contre une bande rivale. (...) Vous avez raison Mme de La Gontrie, trois tirs administratifs ça n'est pas assez". 

2005 -2023


Gérald Darmanin répond aux questions. Une comparaison a été faite au cours des questions avec les émeutes de 2005.


"En 2005, il y a 21 jours d'émeutes, et au bout du 10e jour, le Président impose l'État d'urgence. Malgré l'état d'urgence, ça a duré. Les émeutiers étaient beaucoup plus âgés qu'aujourd'hui, moins de ville étaient concernées. Il n'y avait pas de réseaux sociaux. LCI devait être la seule chaîne d'information continue... (...) Là, nous avons des choses très différentes", répond le ministre de l'Intérieur.


"Les agitations et dégradations sont extrêmement fortes, 800 policiers et gendarmes ont été blessés mais nous ne pouvons mettre dans le même sac tous les habitants des quartiers populaires", rappelle Gérald Darmanin.

DARMANIN AUDITIONNÉ DEVANT LA COMMISSION DES LOIS


Plusieurs questions successives sont actuellement posées au ministre de l'Intérieur entendu devant la commission des Lois au Sénat. Celles-ci portent notamment sur l'usage des armes par les forces de l'ordre et sur les caméras-piétons. "Les deux motards incriminés à Nanterre portaient-ils une caméra piéton ? Non", a répondu Elisabeth Borne quand on lui a posé la question. 

PAS DE SANCTIONS FINANCIÈRES POUR LES FAMILLES


"Les sanctions financières pour les familles, je pense à la suspension des allocations familiales, cela a existé dans le passé sans donner de résultat probant. Il n’y a pas de lien entre sanctions financières et comportement des enfants. Le président de la République a raison avec l’idée qu’il faut absolument responsabiliser les familles. Elles ont une responsabilité civile et pénale qui peut se traduire par des sanctions et des amendes. Mais il n’est pas question de parler de retrait d’allocations. J’ai même entendu parler de retrait des familles des logements sociaux. Ajouter de la misère à la misère, ça ne résout rien", annonce Pap Ndiaye sur Public Sénat.

QUESTIONS AU MINISTRE DE L'INTÉRIEUR


Place aux questions pour le ministre de l'Intérieur. 

"NOUS CONSTATONS UN CALME REVENU"


"Nous constatons un calme revenu sur tout le territoire",  déclare Gérald Darmanin. 

"DE NOMBREUX MORTIERS UTILISÉS"


Gérald Darmanin indique que de très nombreux mortiers ont été utilisés au cours de ces violences. Depuis, les contrôles aux douanes ont été renforcés pour éviter l'importation d'accessoires notamment pour les confectionner. 

3505 INTERPELLATIONS, LE PLUS JEUNE A 11 ANS, LE PLUS ÂGÉ 59 ANS


Sur 3 505 interpellations, la moyenne d'âge est entre 17 et 18 ans. La plus jeune des personnes interpellées a 11 ans, la plus âgée 59 ans. "Les mineurs que nous avons interpellés sont extrêmement jeunes", commente le ministre de l'Intérieur. 

45 000 MEMBRES DES FORCES DE L'ORDRE MOBILISÉES


Le ministre de l'Intérieur rappelle les pillages de commerçants, "deuxième phase de cette série (de violences ndlr)". Il souligne aussi que 45 000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisées.

SANCTIONS FINANCIÈRES AUX FAMILLES : PAP NDIAYE DÉFAVORABLE


Interrogé par Public Sénat, le ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, a écarté la proposition de loi du député LR Eric Ciotti visant à rétablir la suspension d'allocations pour les familles de mineurs absentéistes. Cette mesure, prise sous Nicolas Sarkozy, avait été abrogée sous François Hollande. 


"Les sanctions financières pour les familles, je pense à la suspension des allocations familiales, cela a existé dans le passé sans donner de résultat probant", estime le ministre. "Il n’y a pas de lien entre sanctions financières et comportement des enfants." 


Emmanuel Macron a lui-même évoqué mardi la possibilité d'infliger une sanction financière "dès la première connerie" aux familles concernées. "Le président de la République a raison avec l’idée qu’il faut absolument responsabiliser les familles", estime Pap Ndiaye. "Elles ont une responsabilité civile et pénale qui peut se traduire par des sanctions et des amendes. Mais il n’est pas question de parler de retrait d’allocations. J’ai même entendu parler de retrait des familles des logements sociaux. Ajouter de la misère à la misère, ça ne résout rien."

3 505 INTERPELLATIONS 


Gérald Darmanin annonce que depuis le début des violences le 27 juin, il y a eu 3.505 arrestations, dont 1.373 à Paris et en proche banlieue. Le plus jeune interpellé a "11 ans" et le plus âgé "59 ans", a-t-il précisé.

Au total, 23.878 feux de voie publique ont été recensés, a ajouté le ministre. Il y a eu 12.031 véhicules incendiés, 2.508 bâtiments incendiés ou dégradés dont 273 qui "appartiennent aux forces de l'ordre". 105 mairies ont été "incendiées ou dégradées" et 168 écoles "ont fait l'objet d'attaques".

"17 atteintes aux élus" ont été comptabilisées, dont celle contre le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

"EXTRÊMEMENT DRAMATIQUE"


Gérald Darmanin qualifie les événements du 27 juin d'"extrêmement dramatique", il rappelle les nuits de désordre et de violences urbaines qui ont suivi. 

DARMANIN S'EXPRIME DEVANT LA COMMISSION DES LOIS


Le ministre de l'Intérieur va s'exprimer pendant une heure et répondre aux questions. Il rappelle d'abord les événements qui se sont déroulés le 27 juin au matin peu après 8 heures à Nanterre, 1h15 avant que le décès de la mort de Nahel a été constaté. Il précise que le policier mis en examen était expérimenté, qu'il a 38 ans, et que son collègue avait 40 ans. Il ajoute que le passager arrière a été interpellé et que le deuxième, qui avait pris la fuite, a été convoqué depuis par la police.

L'AUDITION DE GÉRALD DARMANIN A DÉBUTÉ 


"C'est la République qui a été attaquée" rappelle le président M. Buffet alors que l'audition de Gérald Darmanin devant la commission des lois va débuter. "La situation est dramatique", insiste-t-il. "La question de fond est de savoir comment demain les choses évolueront" poursuit-il. "Nous voulons savoir qui a fait quoi", demande-t-il au ministre de l'Intérieur. 

AUDITION DE GÉRALD DARMANIN AU SÉNAT SUR LES VIOLENCES URBAINES


Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin va être entendu à 16h30 sur les violences urbaines survenues depuis le 27 juin, par la commission des Lois du Sénat.

PRÈS DE 1000 PERSONNES PRÉSENTÉES A LA JUSTICE 


Elisabeth Borne a précisé ce mercredi qu'en moins d'une semaine, près de 1000 personnes ont été présentées à la justice. Plus de 350 ont été placées en détention provisoire. 

"Le garde des sceaux vient de sortir une circulaire sur le traitement des infractions commises par les mineurs et les conditions d’engagement de la responsabilité de leurs parents", a rappelé la Première ministre.

"Les réseaux sociaux jouent un rôle important dans cette crise. C’est pourquoi le gouvernement a demandé à l’ensemble des plateformes de respecter leurs obligations de retrait des contenus illicites et d’être vigilantes sur certaines de leurs fonctionnalités comme la géolocalisation. Nous veillons à ce que les titulaires des comptes ayant participé à des violences soient identifiés et poursuivis.D’autres réponses devront être apportées notamment un projet de loi pour sécuriser et réguler l’espace numérique, examiné en ce moment même au Sénat."

4 000 INTERPELLATIONS ANNONCE GÉRALD DARMANIN 


En direct du Sénat, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mercredi que les forces de l'ordre avaient procédé à 4 000 interpellations environ depuis le début des violences urbaines. L'âge moyen des personnes interpellées est de 17 ans. Un tiers d'entre elles sont des mineurs. Moins de 10 % sont de nationalité non française et 60 % sont inconnues des services de police. 

Le ministre a précisé que sur les 500 villes  "politique de la Ville", plus de 150 n’ont pas connues d’échauffourées. 

APPEL À MANIFESTER SAMEDI


Suite au meurtre de Nahel, plus de 90 syndicats, associations, collectifs et partis politiques parmi lesquels La France Insoumise, la Ligue des Droits de l'Homme, Droit au Logement, prennent position publiquement et appellent à se mobiliser samedi 8 juillet dans toute la France. Des marches citoyennes seront organisées dans plusieurs villes. 

LE PÈRE DE NAHEL SE CONSTITUE PARTIE CIVILE


Hicham H., le père de Nahel, tué le 27 juin à Nanterre par un policier, a annoncé mercredi s'être constitué partie civile dans le dossier. "Je me constitue partie civile pour que justice soit rendue pour Nahel et pour dire que je suis vivant", explique à l'AFP cet homme de 42 ans, originaire de Colombes, ville voisine de Nanterre dans les Hauts-de-Seine. "J'ai du mal à m'en remettre (...) j'arrive plus à dormir", ajoute-t-il lors d'un entretien au cabinet de son avocat, Me Serge Money.


Hicham H. n'avait pas de rapport avec son fils, qui était âgé de 17 ans. "J'ai fait des choix dans ma vie qui ont fait que j'ai pas pu assister à sa naissance, j'ai pas vu ses premiers pas, ses premiers mots", explique-t-il pudiquement, avant d'évoquer son "parcours très difficile" qui l'a notamment conduit à être incarcéré.


"Un ami m'a appelé pour me dire qu'un jeune de 17 ans s'était fait tirer dessus à Nanterre. Après j'ai appris que c'était mon fils en voyant la photo, je me suis effondré", raconte-t-il. Ce chauffeur-livreur gardait des "espoirs" de retisser des liens avec son fils. Maintenant, "j'attends que le policier qui m'a retiré tous mes espoirs soit condamné, comme tout le monde. Je veux une vraie justice."

TRANSPORTS


Les bus et les tramways circuleront de nouveau normalement à partir de ce mercredi soir, a annoncé le ministre des Transports, Clément Beaune, sur son compte Twitter. "Des dérogations localisées pourront s’appliquer en fonction de la situation", a-t-il néanmoins précisé.

480 COMPARUTIONS IMMÉDIATES ET 366 PERSONNES ÉCROUÉES


"Près de 990 présentations immédiates dans les tribunaux en sortie de garde à vue, dont 480 comparutions immédiates étaient recensées" ce vendredi soir, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à la sortie du Conseil des ministres ce mercredi. "366 personnes ont été incarcérées pour ces violences et dégradations", a-t-il précisé. 

PLUS D'UN FRANÇAIS SUR DEUX ÉPROUVE DE LA CONFIANCE OU DE LA SYMPATHIE ENVERS LES FORCES DE L'ORDRE


Selon un sondage Ifop publié le 3 juillet dernier, en collaboration avec le Figaro, 57% des Français affirment que la police leur inspire de la confiance (43%) ou de la sympathie (14%). Par ailleurs, une large majorité des sondés a indiqué condamner les violences urbaines qui ont fait suite à la mort du jeune Nahel, tué mardi dernier par un policier à Nanterre.

"TIRER LES LEÇONS DE CE QU'IL S'EST PASSÉ"


"Nous devons tirer les leçons de ce qu'il s'est passé, nous devons comprendre. Nous le devons aux forces de l'ordre, aux élus, aux commerçants, aux Français victimes de ces violences. Il y a des choses que nous savons : ces violences sont illégitimes, par essence, et ne sont pas la conséquence d'une revendication politique ou sociale qui porterait sur des moyens pour les banlieues" déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, ce mercredi.  

QUELLES SANCTIONS POUR LES PARENTS ?


Interrogé sur les sanctions que le gouvernement envisageait à l'encontre des parents, son porte-parole n'a pas été très précis, estimant que la priorité était d'abord de dresser un constat. "Le président demande à ce que dans un délai court nous faisions un constat éclairé, transparent de la situation. A qui avons-nous affaire ? Quels sont ces mineurs dont nous parlons ? Quel est leur situation de vie ? Où vivent-ils ? Quel est le modèle parental ? Où en sont-ils en matière d'éducation ? Nous avons besoin de comprendre (...) pour ensuite analyser la responsabilité des uns et des autres", a expliqué Olivier Véran. 


"Quand vous êtes le parent d'un enfant mineur, vous n'avez pas à laisser votre enfant dans la rue, encore moins dans un contexte d'émeutes urbaines. Donc il est nécessaire quand il y a défaillance qu'il y ait des sanctions, réparation, et ce travail à mener dans la durée pour que cela ne se reproduise pas."

PLUS DE 500 COMMUNES CONCERNÉES PAR LES VIOLENCES URBAINES, ASSURE LE GOUVERNEMENT


"Plus de 500 communes ont connu à travers le territoire des scènes de violences et d'émeutes, toutes inacceptables, toutes insupportables", a déclaré Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à la sortie du conseil des ministres ce mercredi. "Nous avons une pensée pour toutes celles et ceux qui ont été ciblés et attaqués", a-t-il ajouté. 

"RECONSTRUIRE SANS DÉLAI"


Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s'est exprimé à la sortie du conseil des ministres, qui se tenait ce mercredi matin. "On doit reconstruire tout ce qui a été détruit, et sans délai", a-t-il notamment déclaré. Un projet de loi pour "accélérer" les reconstructions pourrait être présenté avant "la pause estivale". 

DES AMENDES POUR LES PARENTS


Olivier Véran a de nouveau assuré que "les parents seront mis face à leurs responsabilités avec des amendes, des stages de responsabilisation parentale pour ceux qui ne répondraient pas aux convocations dans les procédures mettant en cause leurs enfants". Emmanuel Macron a dit souhaiter sanctionner financièrement les parents de mineurs impliqués dans les violences urbaines. 

"UN RETOUR À LA NORMALE PROGRESSIF"


"Le gouvernement poursuit un objectif : s'assurer que justice soit rendue et que l'ordre public soit rétablit", a déclaré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres. "On observe un retour à la normale progressif depuis dimanche", a-t-il ajouté.

UN COMMISSAIRE EUROPÉEN PRÔNE UNE "RÉFLEXION" SUR LE MAINTIEN DE L'ORDRE EN FRANCE


Le commissaire européen à la Justice Didier Reynders s'est inquiété mercredi du "niveau de violence très élevé" en France et prôné "une réflexion" sur l'organisation du maintien de l'ordre, dans une interview sur la radio belge La Première (RTBF).


"En France, ce qui a été très frappant au fil des années, vous avez vu les gilets jaunes, la réforme des retraites, maintenant ces émeutes, chaque fois il y a un niveau de violence très élevé", a déclaré le commissaire belge, interrogé aux sujets des violences urbaines qui ont émaillé le pays la semaine dernière.


"Le niveau de violence très élevé, on doit vraiment l'examiner parce que cela pose problème, parfois dans le comportement d'un certain nombre de policiers, on le voit à travers des situations dramatiques qui ont pu intervenir, et à travers aussi le comportement de personnes, qui ont le droit de manifester librement - c'est un droit fondamental -, mais pas de piller de magasins, pas de détruire des commerces, pas de détruire du matériel public", a ajouté Didier Reynders. "Donc c'est là qu'il y a vraiment une réflexion à avoir, aussi sur la manière d'organiser le maintien de l'ordre", a-t-il poursuivi. 

RÉSEAUX SOCIAUX


Ce mardi, Emmanuel Macron a reçu à l'Élysée les maires de villes touchées par les violences urbaines, avec des discussions qui ont porté, notamment, sur le rôle des réseaux sociaux. Ils ont été "au cœur d’une partie des difficultés auxquelles on a fait face", a estimé le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, ce mercredi sur LCI.

BILAN DE LA NUIT DERNIÈRE DANS LES ALPES-MARITIMES

PARIS


Un stock de 400 kilos de mortiers d'artifice, prisés des auteurs de violences pour attaquer les forces de l'ordre, ont été saisis mardi soir à Paris, selon une source policière. La découverte a eu lieu lors du contrôle d'une fourgonnette au niveau de la porte de Clignancourt, au nord de la capitale, et trois personnes ont été interpellées, a annoncé la préfecture de police dans un tweet mardi soir. Les cartons étaient chargés de "chandelles romaines" (tubes de carton ou métal chargés de projectiles lumineux, ndlr) de la marque "Jorge", une entreprise polonaise qui domine le marché, selon les photos diffusées par la préfecture de police, qui a précisé que "les contrôles continuent".

"RÉGRESSION VERS LES ORIGINES ETHNIQUES"


Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a estimé mercredi qu'il existait un lien entre l'immigration et les violences urbaines de la semaine écoulée, dénonçant "une sorte de régression vers les origines ethniques" de la part de "la deuxième et troisième générations".   "Certes, ce sont des Français, mais ce sont des Français par leur identité et malheureusement pour la deuxième et troisième générations, il y a comme une sorte de régression vers les origines ethniques", a-t-il affirmé sur France Info.  

DES ORGANISATIONS DE GAUCHE APPELLENT A DES "MARCHES CITOYENNES"


Quelque 90 organisations classées à gauche, parmi lesquelles LFI, EELV, CGT ou Solidaires, appellent à "des marches citoyennes" ce samedi pour exprimer "deuil et colère" et dénoncer les politiques jugées "discriminatoires" contre les quartiers populaires, après la mort de Nahel qui a provoqué une vague d'émeutes dans toute la France. Ces organisations mobilisées "pour le maintien des libertés publiques et individuelles", demandent que le "gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement", selon un communiqué transmis mercredi par Solidaires. Elles demandent notamment "une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement". 

NEUF MIS EN EXAMEN APRÈS L'INCENDIE DE LA MAIRIE À MONS-EN-BAROEUL


Neuf personnes ont été mises en examen après l'incendie d'une mairie à Mons-en-Barœul, dans le Nord, dans l'agglomération lilloise, lors des violences qui ont éclaté en France après la mort de Nahel, a annoncé mercredi le parquet de Lille.


Ces personnes ont été mises en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte notamment pour "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "participation avec arme à un attroupement" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime", a précisé le parquet.

L'ILE-DE-FRANCE VA VOTER UNE AIDE EXCEPTIONNELLE


Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France va soumettre au vote ce mardi en commission permanente "un fond d’urgence de 20 millions d’euros pour nos communes les plus touchées par les dégradations, afin de les aider à reconstruire leurs équipements." Ce fonds prendra la forme d’avance remboursables jusqu’à 500 000 par collectivité. Les communes pourront nous faire parvenir leurs dossiers jusqu’au 30 septembre à une adresse unique : urgencevilles@iledefrance.fr.

La Région met également en place un fond d’urgence de 2 millions d’euros pour soutenir les commerçants et artisans d’Ile-de-France qui ont tout perdu. "Nous financerons leur reste à charge jusqu’à 10 000 euros par dossier", annonce Valérie Pécresse.

Cette dernière va également proposer "de doubler notre bouclier sécurité afin de répondre aux attentes des habitants : nous abonderons ainsi de 20 millions notre budget sécurité, notamment pour réparer les caméras de vidéoprotection qui ont été endommagées et reconstruire les postes de police municipale ou les commissariats de police nationale".

INTERDICTION DE MANIFESTER DANS LE CENTRE-VILLE DE GRENOBLE 


La préfecture annonce de mardi l'interdiction des manifestations de mercredi 12h au jeudi 8h sur la commune de Grenoble dans un périmètre désigné du centre-ville. Laurent Prévost, préfet de l’Isère, "a pris cet arrêté afin de limiter les risques d’atteintes aux biens et aux personnes tout en conciliant l’exercice du droit de manifester avec les impératifs de l’ordre public". Il "appelle les organisateurs et l’ensemble des manifestants à faire preuve de responsabilité et de citoyenneté".

5 MAJEURS INCARCÉRÉS À ORLÉANS


Dix personnes ont été déférées au parquet d'Orléans, les samedi 1er et dimanche 2 juillet, rapporte, mercredi, la procureur de la République, Emmanuelle Bochenek-Puren. Cinq majeurs ont été incarcérés immédiatement pour être présentés à l'audience de comparution immédiate du lundi 3 juillet. Trois mineurs ont été présentés au parquet durant cette même fin de semaine.


Les autres personnes poursuivies (quatre majeurs et six mineurs) seront jugées entre juillet et septembre 2023, des créneaux spécifiques ayant été dégagés pour permettre leur comparution à bref délai. Les procédures restantes ont donné lieu à classement pour infraction insuffisamment caractérisée (2), poursuite d'enquête en préliminaire (1) et mesures alternatives (4). Des garde-à-vue sont toujours en cours.

LA PROPOSITION QUI INDIGNE L'OPPOSITION


Emmanuel Macron a reçu mardi les maires des villes attaquées et vandalisées lors des violences urbaines. Lors de cette entrevue avec les élus, le chef de l'État a évoqué des mesures de restriction des réseaux sociaux allant jusqu'à l'interdiction en cas de crise. Une petite phrase contre laquelle l'opposition s'est insurgée.

QUE DIT LA LOI ?


Parmi les centaines de jeunes interpellés, il y aurait un tiers de mineurs. Leurs parents peuvent-ils être tenus pour responsables de leurs agissements ? Peuvent-ils être sanctionnés, y compris financièrement ? C'est ce que souhaite Emmanuel Macron.

SANCTIONNER LES PARENTS, "LE COMBLE DU LIBÉRALISME" POUR M. TONDELIER


Lors d'une rencontre avec des policiers lundi, Emmanuel Macron a dit qu'il envisageait de "sanctionner financièrement et facilement" les parents en mettant en place "une sorte de tarif minimum dès la première connerie" commise par leur enfant. "C'est le comble du libéralisme : c'est toujours l'individu qui est responsable de tout, et quand l'individu a 14 ans, comme ça ne peut pas être lui, c'est les parents", fustige sur France Inter la secrétaire nationale d'EELV, Marine Tondelier. 

V. PÉCRESSE VEUT "POURRIR LES VACANCES" DES CASSEURS


La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, appelle sur RTL à plus de fermeté contre les auteurs de violences urbaines. "Il faut une peine plancher d'un an de prison ferme minimum (...) et leur pourrir leurs vacances", propose-t-elle. Par ailleurs, elle juge qu'"il faut baisser la majorité pénale à 16 ans, responsabiliser les familles sur les allocations familiales et le logement social."

LA DÉCRUE DES VIOLENCES URBAINES SE POURSUIT


Les violences urbaines, survenues depuis la mort le 27 juin de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier, à Nanterre, ont poursuivi leur décrue, dans la nuit de mardi à mercredi, avec 16 interpellations et huit bâtiments incendiés ou dégradés, selon un bilan national fourni par le ministère de l'Intérieur.


À Paris et sa petite couronne, sept personnes ont été interpellées. Au total, les services de Gérald Darmanin ont recensé en outre 202 incendies sur la voie publique, notamment des poubelles, 159 véhicules incendiés, et quatre attaques de locaux de police nationale, gendarmerie et police municipale. Quelque 45.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés la nuit dernière. Aucun n'a été blessé, selon le ministère.

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


"La priorité à court terme, c'est de ramener le calme et  de le maintenir de manière à ce qu'on n'est pas une résurgence dans les jours qui viennent", souligne-t-il.

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


"Ce qu'on a vécu, ce n'est pas la crise des banlieues, c'est un drame absolu, la mort d'un adolescent de 17 ans. Et dans la foulée, sous couvert de vengeance, ça a servi de prétexte à des dégradations et des pillages de magasins, qui n'ont absolument rien à voir avec le sujet, à des embrasements et des manifestations de violence par des adolescents, [...] y compris dans des villes où il n'y a pas de quartiers sensibles". Se dire que c'est un problème de politique de la ville, c'est faire un raccourci qui ne correspond pas la réalité", estime le ministre.

LES SOLDES PROLONGÉES JUSQU'AU 1ER AOÛT


La ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, annonce sur France 2 "deux mesures pour soutenir le retour dans les magasins", après les violences urbaines qui ont impacté les commerçants. Cela passera par "l'ouverture exceptionnelle des commerces ce dimanche organisée par les préfets" et "le prolongement d’une semaine des soldes jusqu'au 1er août".

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


Concernant la loi d'urgence pour accélérer la reconstruction, "un texte" sera présenté à "l'occasion en Conseil des ministres" ce mercredi en fin de matinée, annonce le ministre. "Dans la foulée, les angles qui ne sont pas couverts par ce premier texte, feront l'objet de dispositions législatives dont on précisera le calendrier dans la journée", précise-t-il.


"On est à plus de 1500 bâtiments publics" endommagés ou détruits, "plus d'une centaine de mairies, 84 écoles, 65 commissariats de police municipale, 200 casernes de gendarmerie", énumère le ministre.

 

Emmanuel Macron "a été extrêmement clair, nous accélérons les délais pour reconstruire et nous ne laisserons pas les communes seules face aux dégâts de ces émeutes. Elles ne doivent pas se retrouver avec une facture à la fin", assure Christophe Béchu.

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


"On est confrontés à des phénomènes nouveaux de violence et de délinquance qui s’appuient sur la viralité des réseaux sociaux", souligne le ministre. "Il ne serait pas responsable, quand on est en charge, de ne se demander dans quelle mesure ça a pu contribuer ou accentuer une partie des difficultés Ce n'est pas l'annonce d'une loi de censure, en aucune manière. Ce n'est ni l'esprit ni les mots du président", ajoute-t-il.

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


"Personne n’imagine qu’on accepterait que sur une chaîne de télé ou dans un média papier on puisse faire des appels à la haine en mettant les coordonnées personnelles de quelqu’un, souligne-t-il, en référence à la diffusion en ligne d’adresses de policiers et d’élus ces derniers jours. Il y a donc à la fois comment évite la diffusion de ce type de contenus et comment, si les choses s’emballent, à défaut de couper, on va ralentir une forme de flux."

CHRISTOPHE BÉCHU SUR LCI


"Le rôle des réseaux, en particulier certaines applications qui permettent de se retrouver, a été au cœur d’une partie des difficultés auxquelles nous avons fait face", souligne le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, sur LCI. 


"Personne n’imagine qu’on accepterait que sur une chaîne de télé ou dans un média papier on puisse faire des appels à la haine en mettant les coordonnées personnelles de quelqu’un", poursuit-il, faisant référence à diffusion en ligne d’adresses de policiers et d’élus. Il y a donc à la fois comment évite la diffusion de ce type de contenus et comment, si les choses s’emballent, à défaut de couper, on va ralentir une forme de flux."

JEAN MESSIHA VA PORTER PLAINTE CONTRE LA FAMILLE DE NAHEL


Jean Messiha, ancien porte-parole d'Éric Zemmour, est à l'origine de la cagnotte en soutien à la famille du policier. Ce mardi, la famille de Nahel a annoncé déposer plainte contre lui pour "escroquerie en bande organisée, détournement de traitement de données à caractère personnel et recel de ces délits".


En réponse, Jean Messiha indique porter plainte à son tour contre la famille de Nahel. "La plainte déposée par la famille de Nahel n'a aucun fondement juridique", estime-t-il sur Twitter. "Elle relève d'une récupération honteuse et d'une communication politique diffamatoire et calomnieuse contre laquelle je déposerai plainte."

VERS UNE "LOI D'URGENCE"


Une semaine après le début des violences urbaines, Emmanuel Macron annonce un projet de "loi d'urgence". Ce texte doit permettre d'accélérer la reconstruction des bâtiments endommagés afin "d'écraser tous les délais".

MARSEILLE


Le parquet de Marseille confirme auprès de TF1-LCI "avoir ouvert une information judiciaire du chef de coups mortels avec usage ou menace d'une arme suite au décès d'un homme âgé de 27 ans à Marseille dans la nuit du 1ᵉʳ juillet au 2 juillet 2023". D'après le parquet, "les éléments de l'enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de 'type flash-ball'".


Cet impact a entraîné un arrêt cardiaque et donc la mort dans un temps proche, précise le parquet, qui poursuit qu'en indiquant que "des évènements de type émeutes et pillages se déroulaient cette nuit-là dans le secteur, sans qu'il soit possible de déterminer si la victime y avait participé ou même si elle avait pu circuler dans une telle zone".

CAGNOTTE : QUE DIT LE DROIT ?


La cagnotte controversée en faveur du policier qui a tué le jeune Nahel sera fermée ce mardi soir, a annoncé sur Twitter son initiateur Jean Messiha, une personnalité d'extrême droite, ancien porte-parole d'Éric Zemmour. Que dit le droit en la matière ?

Cagnottes de soutien en ligne : que dit le droit ?Source : TF1 Info

Urgent

CAGNOTTE POUR LE POLICIER : LA FAMILLE DE NAHEL PORTE PLAINTE


Me Bouzrou, avocat de la famille de Nahel, annonce le dépôt d'une plainte pour "escroquerie en bande organisée" après l'ouverture de la cagnotte pour la famille du policier, initiée par Jean Messiha.

LA CAGNOTTE POUR LA FAMILLE DU POLICIER FERMÉE À MINUIT


La cagnotte ouverte en soutien de la famille du policier sera fermée à minuit, annonce son créateur, Jean Messiha, ancien porte-parole de la campagne d'Éric Zemmour.


La cagnotte va être "clôturée ce soir à minuit", affirme-t-il dans une vidéo postée sur le réseau social, en réponse au député socialiste Arthur Delaporte, un des deux élus de gauche à avoir saisi la justice pour faire fermer la cagnotte qui a réuni 1,5 million d'euros.

LE MESSAGE D'EMMANUEL MACRON AUX MAIRES


"Maires de France, vous avez le soutien, la reconnaissance et l'estime de la Nation", écrit le président de la République sur Twitter, après avoir reçu de nombreux maires de villes victimes des violences urbaines ce mardi à l'Élysée. "Vous me trouverez toujours à vos côtés."

HAUTE-GARONNE


En Haute-Garonne, les "mesures de sécurité spécifiques pour prévenir les incendies, jets de projectiles et tirs de mortier" d'artifices sont prolongées jusqu'au samedi 15 juillet à 8h, annonce la préfecture.

LES VÉRIFICATEURS


Des internautes voient dans un clip du rappeur Ninho, sorti début juin, de nombreuses similitudes avec la mort du jeune Nahel. Des ressemblances qui ne peuvent pas être le fruit du hasard, selon ceux qui reprennent à leur compte une théorie américaine. Explications.

TOURISME : PAS DE "VAGUE D'ANNULATIONS"


Le gouvernement se veut rassurant sur un éventuel impact des violences sur le tourisme à Paris qui ne connaît pas de "vague d'annulations", a affirmé ce mardi la ministre déléguée au Tourisme, Olivia Grégoire.


"Il faut garder son sang-froid, nous n'avons pas de vague d'annulations à Paris. J'ai échangé avec l'ensemble des plateformes ces derniers jours. Nous avons un frétillement à -0,5, -2%, mais ça ne permet aucunement de tirer des conclusions", a assuré la ministre. "Je crois donc qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter des problèmes aux problèmes" et "on tient bon sur le tourisme."

LES BUS ET TRAMS JUSQU'À 22H


Les bus et trams circuleront dans toute la France au plus tard à 22h ce mardi, a annoncé le ministère des Transports. C'est une heure plus tard que les jours précédents.

CONTRÔLES D'ARTIFICES


La coopération entre la préfecture du Nord et la Belgique a été renforcée pour éviter, après les violences en France, l'approvisionnent en mortiers d'artifice de l'autre côté de la frontière, donnant lieu à une dizaine d'interpellations, a indiqué la préfecture à l'AFP.


Dans le cadre de cette collaboration, deux Français vivant en Seine-Saint-Denis ont été arrêtés à Mouscron, en Belgique, sur le parking d'un magasin, équipés de 2 kg d'artifices, a précisé cette source. Côté français, huit personnes ont été interpellées "avec des artifices ou des armes par destination", a-t-elle ajouté.

"COUP D'ARRÊT" POUR LES SOLDES


Les violences "ont mis un coup d'arrêt brutal à l'activité des soldes" pour les grandes enseignes, passées de +8% de chiffre d'affaires mercredi à +4,1% sur les cinq premiers jours par rapport à 2022, a regretté ce mardi l'Alliance du Commerce. Vandalisme et "fermetures par anticipation" des commerces ont stoppé le bon démarrage des soldes, "témoignant d'une attente forte des clients pour des prix attractifs dans une période d'inflation", a encore déploré l'Alliance du Commerce.


La région parisienne "enregistre les plus mauvais résultats", avec une baisse globale de -2% du chiffre d'affaires sur cette première partie des soldes (qui durent du 28 juin au 25 juillet). De grands centres commerciaux ont été particulièrement touchés, tels Rosny 2 en Seine-Saint-Denis (-31%) ou encore les Terrasses du Port à Marseille (-17%), note le panel. Cette chute d'activité se ressent également sur les sites touristiques comme les Champs-Élysées (-17,4%).

LES VIOLENCES, LE FAIT DE "JEUNES DÉLINQUANTS", PAS D'"ÉTRANGERS" 


Gérald Darmanin a jugé que le problème posé par les violences qui ont secoué le pays depuis le 27 juin était celui des "jeunes délinquants" et "pas des étrangers". Répondant à une question du député RN Michaël Taverne rejetant la responsabilité des violences à l'immigration, le ministre de l'Intérieur a fait valoir que "moins de 10% des interpellés était étrangers" et "90% français".


"Nous ne voulons ni de la haine des policiers, ni de la haine des étrangers", a ajouté Gérald Darmanin. "Dans un moment aussi terrible pour notre pays, il faut se rappeler que la République est un équilibre", a-t-il estimé.

EMMANUEL MACRON ESQUISSE PLUSIEURS CHANTIERS


Souvent mis en cause pour avoir enterré, en 2018, le plan de l'ex-ministre Jean-Louis Borloo pour les banlieues, le président de la République Emmanuel Macron a reconnu avoir été "maladroit", tout en affirmant avoir pris néanmoins de nombreuses mesures en faveur de la politique de la ville. Il a esquissé plusieurs chantiers, promettant de "travailler" pendant l'été "pour déboucher sur des solutions très concrètes". "On ne doit pas laisser la pâte retomber", a-t-il lancé, évoquant un "point d'étape" avec les maires à "la fin de l'été".


Parmi ces chantiers, il a évoqué le fait de "mieux accompagner, mieux responsabiliser et parfois mieux sanctionner" les parents d'enfants auteurs de violences. Il a aussi plaidé pour un changement de méthode dans la construction des politiques publiques, et pour davantage de "décentralisation" et de "simplification" pour clarifier les responsabilités des divers échelons territoriaux.

FAUT-IL REVENIR SUR LA LOI DE 2017 ?


"Vous dites sans doute tous les jours qu'il faut arrêter de légiférer sous le coup de l'émotion : ça vaut pour tous les citoyens, y compris pour les policiers", a déclaré Gérald Darmanin après une question du député socialiste Benjamin Lucas, évoquant la loi de 2017 encadrant l'usage des armes à feu par les forces de l'ordre. Le ministre de l'Intérieur a rappelé que la loi, décriée car jugée trop laxiste, avait été adoptée par la majorité socialiste.


Hier, le ministre de la Justice avait dit qu'il n'était pas "contre" la réviser, mais avait estimé que cela n'était pas le moment.

QUID DE LA CAGNOTTE OUVERTE POUR LA FAMILLE DU POLICIER ?


La cagnotte ouverte en soutien à la famille du policier qui a tué Nahel est toujours ouverte ce mardi. "Il appartient (...) à la justice de notre pays, et notamment au tribunal de grande instance, de pouvoir fermer cette cagnotte", a répondu le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au Parlement, en réponse à une question posée par La France insoumise.

RÉSEAUX SOCIAUX


"Emmanuel Macron a proposé de réfléchir à couper les réseaux sociaux : Snapchat, TikTok, Instagram, dans certaines situations. Il nous a donné rendez-vous en septembre", déclare le maire de Béziers, Robert Ménard, après la rencontre entre le chef de l'État et des maires à l'Élysée.

BORNE REMERCIE "LES ÉLUS ATTACHÉS AUX VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE"


A chaque fois qu'un président de groupe ayant condamné avec fermeté les violences urbaines prend la parole, Elisabeth Borne le remercie, pointant du doigt leur différence à ce sujet avec La France insoumise, dans une volonté de marginaliser le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. "Il est essentiel que tous les élus attachés aux valeurs de la République continuent à parler d'une seule voix dans un esprit républicain pour dénoncer les violences, les atteintes inqualifiables aux élus, et soutenir nos policiers, nos gendarmes et nos sapeurs pompiers", a-t-elle déclaré après une question de Bertrand Pancher, président du groupe Liot. Face au chahut sur les bancs insoumis, Elisabeth Borne leur a demandé : "Vous avez un problème quand je parle des élus attachés aux valeurs de la République ?"


"Je tiens à vous remercier car vous avez condamné sans ambiguïté les violences", avait-elle dit un peu plus tôt à Boris Vallaud, président du groupe socialiste.

80 BUREAUX DE POSTE TOUJOURS FERMÉS


Près de 80 bureaux de poste "n'ont pas pu rouvrir en raison des destructions ou des risques pour le personnel et les clients présents" à la suite des nuits de violences, a déclaré La Poste à l'AFP.


Sur les 7000 bureaux de poste présents sur le territoire national, 150 ont "été impactés" et 80 distributeurs automatiques de billets de La Banque Postale "ont été détruits", a-t-elle complété.

EMMANUEL MACRON : "MAINTENIR LA PRESSION"


Emmanuel Macron compte "maintenir l'effort et la pression" cet été contre les violences urbaines, "notamment sur le 14 juillet", affirme-t-il devant les maires reçus à l'Élysée.

Urgent

EMMANUEL MACRON ANNONCE "UN TEXTE D'EXCEPTION"


Devant les maires, Emmanuel Macron promet un "accompagnement financier de l'État" pour réparer les dégâts après les destructions qui ont visé des bâtiments, du mobilier urbain et des moyens de transports.


"Un texte d'exception permettra d'aller vite avec la procédure accélérée", déclare le président de la République. Des mesures vont également être prises afin d'accompagner les commerçants touchés. "Nous allons être extrêmement fermes et clairs avec les assureurs commune par commune."

L'ETAT SERA EN SOUTIEN DES MAIRES


"Nous apporterons toutes les réponses nécessaires aux maires pour qu'ils puissent remettre en service leurs équipements publics", a assuré la Première ministre, évoquant des procédures allégées, des délais réduits, un soutien de l'Etat quand nécessaire. 

BÂTIMENTS ENDOMMAGÉS


Une centaine de bâtiments publics ont été dégradés ou détruits en Île-de-France par les violences de ces derniers jours, selon un décompte de la région. Environ 140 communes d'Île-de-France, soit plus d'une sur dix, ont été touchées, a indiqué l'entourage de la présidente (LR) Valérie Pécresse à l'AFP.


Dans ce total, la région compte 18 mairies centrales ou annexes endommagées, de même que 36 postes de police municipale, selon la même source. La région n'avait en revanche pas d'estimation sur le nombre de commerces touchés qui pourront demander une aide après le vote mercredi par son assemblée d'un fonds d'urgence de 20 millions d'euros.

BORNE PROMET DES REPONSES PENALES FERMES


Rappelant que 4000 personnes ont été interpellées depuis le début des violences urbaines, Elisabeth Borne a assuré que "la réponse pénale est au rendez-vous, des peines lourdes ont été prononcées, notamment de la prison ferme avec mandat de dépôt". Selon la Première ministre, 350 personnes sont placées en détention.


Aussi, elle a annoncé la publication prochaine d'une "circulaire sur le traitement des infractions commises par les mineurs. D'abord pour que toutes les atteintes même de plus faible intensité soient sanctionnées, ensuite pour mettre les parents face à leur responsabilité avec des amendes, des stages de responsabilisation parentale et en engageant leur responsabilité pour soustraction à leurs obligations légales". 

BORNE À PANOT : "VOUS SORTEZ DU CHAMP REPUBLICAIN"


"Oui, nous devons regarder la réalité en face. Car depuis une semaine face à la violence qui a éclaté, je cherche votre condamnation et j'entends des excuses. Avec votre parti vous instrumentalisez un drame, vous refusez de condamner clairement les violences, vous refusez d'appeler au calme", a répondu la Première ministre à Mathilde Panot. "Vous cherchez des coupables partout, dans toutes nos institutions républicaines, sauf chez les auteurs de violence."


"Vous avez choisi un autre chemin : celui de l'outrance, celui de la brutalité verbale, celui de l'excuse constante de la violence. Quand vos députés rejettent tout appel au calme, vous sortez du champ républicain", a poursuivi Elisabeth Borne, évoquant une élue qui estime que "la faim justifie les moyens" ou Jean-Luc Mélenchon qui "nous traite de chien de garde". 

PANOT RECLAME DES REPONSES POLITIQUES


Les Questions au gouvernement débutent à l'Assemblée nationale. La cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a réclamé au gouvernement des réponses politiques à la situation que connaît le pays, et réclamé un débat à l'Assemblée nationale. 


"Vous voulez faire peser sur nous la responsabilité de la colère quand elle prend racine dans un acte odieux", a-t-elle déclaré, son parti étant pointé du doigt pour ne pas appeler au calme et mettre de l'huile sur le feu. "Le retour au calme ne se décrète pas, il se construit", a-t-elle estimé, demandant notamment à l'exécutif s'il était pour revoir la loi de 2017 encadrant l'usage des armes par les forces de l'ordre.

GÉRALD DARMANIN


Le ministre de l'Intérieur sera entendu demain à 16h30 par la commission des Lois du Sénat "sur les émeutes survenues depuis le 27 juin 2023". L'audition sera ouverte à la presse et diffusée en direct sur le site du Sénat, a précisé la chambre haute dans un communiqué.

TRANSPORTS EN ÎLE-DE-FRANCE


IDF Mobilité annonce aujourd'hui qu'en concertation avec la Préfecture de police "tous les trams et bus en Île-de-France seront arrêtés au plus tard à 22h ce soir" et non plus 21h. Une mesure toujours destinée à "assurer la sécurité des agents et des voyageurs".


Une quarantaine d'autobus et un tramway ont été détruits en Île-de-France. Les violences ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics dans la région, selon une première estimation d'IDFM, donnée lundi. Le trafic reste interrompu sur toute la ligne de tram T5, en raison des dégâts sur la voie.

CIOTTI VEUT AUSSI PUNIR LES PARENTS


Le président des Républicains Eric Ciotti va déposer ce mardi une proposition de loi visant à rétablir des dispositions prévoyant des sanctions pour les parents dont les enfants ne se rendraient pas à l'école ou commettraient des actes de délinquance. 


Une mesure instaurée sous Nicolas Sarkozy, visant à suspendre les allocations pour les familles d'enfants abstentéistes, avait été supprimée sous le quinquennat de François Hollande. 

BAYROU POUR UNE "AMENDE IMMÉDIATE"

MACRON : "LE PIC EST PASSÉ"


Emmanuel Macron constate l'accalmie. "Est-ce que le retour au calme est durable ? Je serais prudent, mais le pic que nous avons connu ces derniers jours est passé", a jugé le président de la République ce mardi matin devant près de 200 maires réunis à l'Élysée, cibles de violences ou de menaces récentes. 


Le chef de l'État a tenu à "exprimer [son] soutien complet et [sa] reconnaissance" aux élus, affichant "la détermination absolue du gouvernement pour maintenir l'ordre, y compris avec les moyens exceptionnels que nous avons utilisés ces derniers jours". 

ACCOMPAGNEMENT


Le gouvernement et les assureurs ont fait plusieurs annonces aujourd'hui pour venir en aides aux commerces touchés par les dégradations. On fait le point ici : 

PROPOS "FAUX" ET "STIGMATISANTS"


Le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), a dénoncé mardi les propos "faux" et "stigmatisants" du président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux déclarant que "le premier employeur" du département était "le trafic de drogues". Dans une lettre ouverte, Stéphane Troussel a déploré que "par ces propos tout aussi faux que stigmatisants, il met à mal des années d'efforts pour améliorer la vie et l'image des quartiers populaires, de la part de tous les acteurs et toutes les actrices de terrain dans nos banlieues". 


"Le premier employeur de Seine-Saint-Denis, c'est la puissance publique. Ce sont les soignant.e.s, les enseignant.e.s, les forces de l'ordre, les pompiers et tou.te.s les agent.e.s des services publics. Ce sont les 'premières et premiers de corvée' que cette élite déconnectée incarnée par le patron du Medef, était elle aussi bien contente d'applaudir pendant la crise sanitaire", a ajoutél'élu.


Il a annoncé annuler sa présence à un colloque organisé mercredi par Geoffroy Roux de Bézieux sur le thème des Jeux olympiques et paralympiques. Pour le président du département, le patron des patrons "se complaît dans la fake news puisque la Seine-Saint-Denis était en 2022 le deuxième département le plus créateur d'entreprises après Paris". En 20 ans, "le taux d'emplois de la Seine-Saint-Denis a bondi de 30%" et "le troisième département le plus contributeur en TVA à la richesse nationale", assure M. Troussel qui a invité le président du Medef à l'"accompagner dans les villes de Seine-Saint-Denis, à la rencontre de celles et ceux qui font sa richesse".

REFUS


Sur Twitter, le maire LFI de Faches-Thumesnil, dans le Nord, a indiqué avoir décliné l'invitation d'Emmanuel Macron qui a invité 220 maires dont les communes ont été touchées par les violences urbaines. Pour justifier sa décision, il affirme que le président cherche "avant tout à se refaire une santé sur notre dos" et met "sous le tapis les vrais problèmes".

MESURES


Certains acteurs financiers ont annoncé des mesures comme BPCE, Crédit Mutuel Alliance Fédérale (qui réunit 14 des 18 du groupe mutualiste ainsi que CIC) ou Macif face aux dégradations commises durant les violences. BPCE a notamment promis lundi un "rappel dans les 48 heures au plus tard des clients ayant déclaré un sinistre", et l'absence de franchises pour les clients professionnels en cas de dommage aux biens, ainsi que pour les clients particuliers ayant souscrit une garantie incendie "si le véhicule n'est pas réparable". La banque a également proposé des crédits à taux zéro "pour tous les clients ayant subi un dommage lors des événements".


Crédit Mutuel Alliance Fédérale envisage de son côté des reports d’échéances, ou des découverts de courte durée pour permettre aux commerces touchés de "passer le cap". Pour les particuliers assurés chez Crédit Mutuel Alliance Fédérale et concernés par des dommages liés aux violences, la suppression de la franchise concernera tous les clients.


La Macif s'est également engagée à ne pas appliquer de franchise pour les particuliers et commerçants disposant d'une assurance couvrant le sinistre subi.

280 MILLIONS


Selon France Assureurs, 5800 sinistres ont été déclarés en une semaine à la suite des violences, à la fois par les professionnels et les particuliers. Sur franceinfo, la présidente de la fédération, Florence Lustman, a évalué ce matin les sinistres à "au moins 280 millions d'euros", contre 204 millions en 2005, après plusieurs semaines de violences, précisant que "plein" de sinistres "ne sont pas encore déclarés".

DÉCOR ANTI-POLICE


La maire de Nantes, Johanna Rolland a dénoncé sur Twitter "avec la plus grande fermeté" un décor anti-police mis en place lors d'un festival de la ville organisé le week-end dernier. "À aucun moment, cet habillage de la buvette, gérée par des membres d'un collectif associatif, n'a été présenté ni validé par l'équipe d'organisation", a-t-elle assuré. 


Une enquête interne a été diligentée. Le stand en question portait la mention Acab Game, All cops are bastards Game, soit Jeu Tous les flics sont des salauds, en français, avec un dessin où est représenté notamment un policier à terre baignant dans une mare de sang.

LETTRE OUVERTE


Sur Twitter, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a publié une lettre ouverte aux "policiers et gendarmes de France". Il a estimé que leur uniforme était "devenu une cible pour ceux qui s'en prennent à la République et aux symboles de la Nation" avant de "réaffirmer le soutien indéfectible du RN" aux forces de l'ordre et à leurs familles. 

"PROBLÈME SYSTÉMIQUE"


Lors d'un point presse, la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot est revenue sur la polémique concernant les appels au calme de la Nupes. Elle a dénoncé un "problème systémique dans la police" avec "16 morts pour refus d'obtempérer en un an". Elle a estimé que le gouvernement refusait de "tirer les leçons" et réclamé une "réponse politique" et non "sécuritaire". 


La députée a également dénoncé un appel au calme à "géométrie variable quand on voit celui d'un syndicat de police qui dit qu'il n'y aura pas de retour au calme sans justice". "Nous ne sommes pas anti-flics, mais nous avons un problème avec la police telle qu'elle est instrumentalisée aujourd'hui par le gouvernement", a dénoncé Mathilde Panot.

"AUCUN SENS"


Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a dressé le bilan d'une semaine de violences en France. Il a indiqué que "plus de 1000 commerces" avaient été "vandalisés, agressés, incendiés". "C'est parfois le travail de toute une vie. 250 débits de tabac, 250 agences bancaires, 200 centre commerciaux, enseignes commerciales" ont été pris pour cible a-t-il indiqué en déplacement dans l'Essonne. 


Bruno Le Maire a dénoncé la dégradation de "commerces populaires" et de "beaucoup d'enseignes de vêtements, de chaussures, de restauration rapide. Ça n'a aucun sens".

INDEMNISATION


De nombreux véhicules ont été incendiés ou détruits dans le contexte des violences urbaines en France. Quelles sont les règles d'indemnisation ? On fait le point ici :

COUP DE POUCE POUR LES COMMERCES


En déplacement à Arpajon dans l'Essonne, Bruno Le Maire a dénoncé des violences "absurdes" qui n'ont aucun sens. Le ministre de l'Économie a également dit "partager le sentiment de révolte et de colère des commerçants", dont les magasins ont été pris pour cibles. 


Il a par ailleurs annoncé la possibilité de mettre en place des "annulations de charges sociales et fiscales pour les commerçants les plus touchés".

"PREMIÈRE CONNERIE"


Emmanuel Macron s'est rendu auprès des forces de l'ordre lundi soir à Paris alors que les violences urbaines connaissent une accalmie en France. À cette occasion, il a évoqué la possibilité de sanctionner "financièrement" les familles des mineurs mis en cause. Une punition qui pourrait être mise en place "dès la première connerie", selon le président.

ASSUREURS


France Assureurs a appelé mardi ses membres à "réduire" les franchises pour les "petits commerçants indépendants les plus durement touchés" par les violences urbaines qui ont débuté il y a une semaine, répondant ainsi à la demande du ministre de l'Économie Bruno Le Maire.


La fédération invite également ses membres à prolonger le délai de déclaration de sinistre à 30 jours, contre 5 jours habituellement, à "accélérer le processus d'indemnisation" et "faciliter le versement d'acomptes pour faire face aux situations les plus difficiles", selon un communiqué.

UN MILLIARD D'EUROS


Le patron du Medef a affirmé dans une interview que 200 commerces, 300 agences bancaires et 250 bureaux de tabac avaient été pillés dans le pays. Des violences qui ont fait suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier. Selon Geoffroy Roux de Bézieux, la facture des dégâts s'élève à plus d'un milliard d'euros.

FRANCOIS BAYROU


"Les réseaux sociaux ont joué un très grand rôle dans la contagion de ces événements", juge le maire de Pau.

FRANCOIS BAYROU


Concernant les violences commises par des jeunes mineurs, "il faut qu’il y ait une réponse immédiate dès le premier dérapage", estime le Haut-commissaire au Plan. "Je ne crois pas, que la seule réponse, soit de les priver d'une partie de leurs revenus qui les font vivre", estime François Bayrou. Il suggère plutôt d'infliger "une amende immédiate pour la famille".


"Les valeurs qui nous permettent de vivre ensemble ne sont plus un repère pour ces jeunes", souligne-t-il. En tant que parent, "vous devez imposer le respect de choses élémentaires. Je défends l'autorité des parents. L'autorité, souvent dans les quartiers, a disparu", juge le maire de Pau.

FRANCOIS BAYROU


"Le mot 'ensauvagement', ça fait 30 ans qu'il existe dans la politique française. 'Décivilisation', le mot est très justement choisi. Ca fait longtemps que ça dure", soutient le président du MoDem. "Ce n’est plus seulement dans le béton qu’il faut trouver des solutions, mais dans la prise en charge des jeunes", juge-t-il. 

FRANCOIS BAYROU


A l'entendre, le président Emmanuel Macron a raison de vouloir "prendre le temps" (sic). "C'est logique. On a eu une crispation violente qu'il faut décrypter et comprendre ce qui s'y passe réellement", déclare sur LCI le Haut-commissaire au Plan.

FRANCOIS BAYROU


"On a une crise violente et qui revient fréquemment dans la société française et qu’il faut décrypter", souligne le président du Modem, François Bayrou, sur le plateau de LCI. La réponse des pouvoirs publics face aux mouvements des derniers jours doit aussi être sécuritaire, selon lui. "On est dans une société qui exprime un besoin d’ordre et de prise en charge tous azimuts", souligne le président du MoDem, François Bayrou, sur le plateau de LCI. 


"Le maire de Lyon, avec un mouvement qui met en cause , souvent les policiers dit : 'il nous faut plus de forces de polices'. C'est paradoxal", souligne le maire de Pau.

NETTE DÉCRUE DES VIOLENCES


Les violences urbaines ont connu une nette décrue dans la nuit de lundi à mardi avec 72 personnes interpellées (dont 24 à Paris et sa petite couronne) et 24 bâtiments incendiés ou dégradés sur tout le territoire, selon un bilan diffusé mardi par le ministère de l'Intérieur.


Le ministère a également recensé 159 incendies de véhicules et 202 incendies sur la voie publique (des poubelles pour l'essentiel) lors de cette septième nuit consécutive des émeutes suscitées par la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre.


Quatre attaques de locaux de la police nationale, de la gendarmerie et de polices municipales ont en outre été répertoriées, selon la même source. Aucun membre des forces de l'ordre n'a été blessé, selon le ministère. Pour la troisième nuit consécutive, 45.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés dans toute la France. 

DÉGRADATIONS


Sur RTL le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a annoncé que "243 établissements scolaires ont subi des dégradations dont une dizaine ont été détruits ou partiellement détruits" dans les violences urbaines. IL a condamné l'attaque de ces établissements assurant que "lorsqu'on s'attaque aux écoles, on s'attaque au symbole le plus vivant de la République. C'est profondément déplorable et condamnable". 


Le ministre a également estimé que les réparations des écoles dégradées allait coûter des "dizaines de millions d'euros". 

PRUDENCE LES 13 ET 14 JUILLET


Alors que la nuit a été relativement calme, le président Emmanuel Macron a estimé lundi soir lors d'une rencontre avec des policiers que la prudence reste de mise. Il a assuré ne pas considérer que "c'est derrière nous. On verra ce que donneront déjà les 13 et 14 juillet prochains, et encore les mois qui viennent", a-t-il affirmé, demandant aux forces de l'ordre de "rester en alerte maximale".

SANCTIONNER LES FAMILLES ? 


Emmanuel Macron a envisagé de sanctionner "financièrement" les familles lors d'une rencontre lundi soir avec les forces de l'ordre à Paris auxquelles il a apporté son "soutien" après plusieurs nuits d'émeutes qui ont mobilisé d'imposants moyens de police et de gendarmerie, indique mardi Le Parisien.


"Il faudrait qu'à la première infraction, on arrive à sanctionner financièrement et facilement les familles", a affirmé le chef de l'État lors d'un échange avec six policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité) dans une brasserie du nord de Paris, rapporte le journal. "Une sorte de tarif minimum dès la première connerie", a expliqué M. Macron, dont le déplacement n'avait pas été annoncé en amont par la présidence.

SOUTIEN


Le président et son ministre de l'Intérieur ont visité lundi soir la caserne de Bessières, dans le 17e arrondissement de la capitale. Ce site est notamment la base de la brigade anti-criminalité de nuit et de compagnies départementales d'intervention. Une visite pour "remercier" les agents et "les assurer" du soutien d'Emmanuel Macron.

DÉCRYPTAGE


Le 20H de TF1 s'est penché sur le coût des violences urbaines ces derniers jours en France. Toutes les explications ici :

Pillages, dégradations... : quel coût ?Source : JT 20h Semaine

REPRISE EN MAIN


Journée importante aujourd'hui pour le chef de l'État. Emmanuel Macron veut reprendre la main sur le terrain politique et doit recevoir les maires de quelque 220 communes "victimes d'exactions" à travers tout le pays. 


Avec cette consultation des élus locaux, le Président "souhaite débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", a précisé l'Élysée. 

UNE NUIT PLUS CALME


L'accalmie semble se confirmer sur le front des violences urbaines. Le nombre d'interpellations en Ile-de-France a baissé lundi soir, comme lors des nuits précédentes : on en recensait 17 à 23h30 contre une quarantaine la veille et plus de 400 jeudi dernier. Aucun incident majeur n'a par ailleurs été signalé pour l'heure. Un bilan plus détaillé est attendu en début de matinée. 


Le dispositif nocturne des jours précédents, soit un effectif maximal de 45.000 policiers et gendarmes, avait ainsi été maintenu cette nuit.

EMMANUEL MACRON À LA PRÉFECTURE DE POLICE


Après s'être rendu dans une caserne du 17e arrondissement, le président de la République est allé à la préfecture de police de Paris pour de nouveaux échanges avec les forces de l'ordre, nous indique l'Élysée, précisant que le chef de l'État "s’est entretenu avec les agents des salles de commandement opérationnel de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne et celle de l’ordre public et de la circulation".

EMMANUEL MACRON AUPRÈS DES FORCES DE L'ORDRE


"Après avoir échangé avec des membres de la Compagnie de sécurité et d'intervention de nuit 75", Emmanuel Macron échange actuellement "avec des membres des forces de polices, de la gendarmerie, des CRS, des membres de la BRI, et des pompiers" au sein de la caserne de police Bessières (Paris), indique l'Élysée à TF1-LCI.


"Il a tenu à être présent à leurs côtés ce soir avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin pour les écouter, les remercier pour leur mobilisation ces derniers jours, et les assurer de son soutien", poursuit la présidence.

11 INTERPELLATIONS À PARIS ET EN PETITE COURONNE


D'après la préfecture de police, 11 interpellations ont déjà eu lieu ce lundi soir à Paris et en petite couronne, lors de violences urbaines.

Urgent

EMMANUEL MACRON SUR LE TERRAIN


Le président de la République Emmanuel Macron est en déplacement dans le XVIIe arrondissement de Paris, à la caserne de police Bessières. Il est accompagné du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

L'HAY-LES-ROSES : L'ENQUÊTE SE POURSUIT


L'enquête ouverte pour "tentative d'assassinat" après l'attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) "se poursuit de manière très active" indique le procureur de Créteil, précisant "qu'une quarantaine d'enquêteurs dédiés est aujourd'hui mobilisée".


En plus de la tentative d'assassinat, les chefs de l'enquête ont été élargis à l'"association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" et "destruction de bien par incendie en bande organisée", car la présence de plusieurs individus lors des faits est maintenant "confirmée", précise Stéphane Hardouin dans un communiqué. "Il est d'ores et déjà été établi avec certitude que la voiture 'bélier' incendiée avait été volée sur la commune de Fresnes au cours de la même nuit."

LES VÉRIFICATEURS


Les scènes de violences urbaines en France font aussi les gros titres de la presse étrangère. Mais des images décontextualisées agitent la complosphère. Nous avons vérifié six de ces vidéos.

GÉRALD DARMANIN À TORCY


Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est en déplacement au commissariat de Torcy (Seine-et-Marne). Depuis près d'une semaine, une dizaine de véhicules de police ont été dégradés dans cette ville de l'est parisien, et le commissariat avait été pris pour cible dans la nuit du 28 au 29 juin.

HACKERS


Un groupe de hackers proche de la mouvance Anonymous a diffusé un fichier contenant les informations personnelles de centaines de magistrats et avocats. Dimanche, le collectif avait appelé "le gouvernement français" à "éradiquer le racisme dans sa police", faute de quoi il "viendra(it) en aide aux manifestants". Le ministère de la Justice a porté plainte auprès du parquet de Paris.

3900 GARDES À VUE AU TOTAL


D'après une source judiciaire à TF1-LCI, 3900 personnes ont été placées en gardes à vue depuis le début des violences urbaines, dont plus de 600 déferrements, plus de 300 comparutions immédiates, et plus de 120 personnes écrouées.

UN MILLIARD D'EUROS DE DÉGÂTS ?


Le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, dit estimer à un milliard d'euros les dégâts pour les entreprises provoqués par les violences urbaines, dans un entretien au Parisien publié ce lundi soir. "Il est trop tôt pour donner un chiffre précis, mais on est à plus d'un milliard d'euros, sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré le dirigeant du Medef, syndicat patronal le plus influent.


Selon ses chiffres, plus de 200 commerces ont été entièrement pillés, 300 agences bancaires détruites, 250 bureaux de tabac touchés, "avec des modes opératoires d'une violence absolue. Tout a été volé, même des caisses enregistreuses, avant de mettre le feu pour détruire".

TRANSPORTS À L'ARRÊT


Les tramways et bus d'Île-de-France seront de nouveau arrêtés dès 21h ce lundi soir. Des restrictions sont également prévues dans d'autres métropoles, comme Strasbourg et Marseille. TF1info fait le point.

"ASSURER LE RETOUR DE L'ORDRE RÉPUBLICAIN"


"Il y a une très large convergence sur le fait que la priorité est d'assurer le retour de l'ordre républicain", déclare Élisabeth Borne après avoir réuni les présidents des groupes parlementaires à Matignon.


Au sujet de la cagnotte lancée pour soutenir le policier mis en cause, la Première ministre estime que "ce n'est pas au gouvernement de décider de l'existence ou non d'une cagnotte". "C'est à la justice de se prononcer sur le sujet", assure-t-elle. Mais, initiée par "l'extrême droite", elle "ne contribue pas à l'apaisement".

TRANSPORTS FRANCILIENS : AU MOINS 20 MILLIONS DE DÉGÂTS


Les violences urbaines ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics en Île-de-France, selon une première estimation d'Île-de-France Mobilités (IDFM), autorité régionale des transports. Dans cette somme, il faut compter "les bus brûlés, un tramway brûlé, deux tramways endommagés et les mobiliers urbains qui ont été cassés", a précisé IDFM à l'AFP, confirmant une information du Parisien.


Au total, 39 bus ont été brûlés, partout en Île-de-France depuis le début des violences, notamment 12 bus dans le dépôt RATP d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et 14 bus dans le dépôt de la société ProCars à Provins (Seine-et-Marne), a détaillé IDFM. Il faut compter environ 350.000 euros pour un bus, selon l'autorité régionale des transports.

LES GROUPES PARLEMENTAIRES À MATIGNON


Les présidents des groupes parlementaires et les ministres concernés par le sujet des violences urbaines sont actuellement reçus par la Première ministre Élisabeth Borne à Matignon.

Violences urbaines : Elisabeth Borne reçoit les présidents de groupesSource : TF1 Info

Urgent

45.000 FORCES DE L'ORDRE MOBILISÉES CE SOIR


Le dispositif de 45.000 policiers et gendarmes en France, dont 7000 en zone préfecture de police, sera reconduit ce soir, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin aux préfets et sous-préfets, réunis depuis la sous-préfecture de Saint-Quentin (Aisne), indique l'entourage du ministre. Il en est de même pour l'engagement des unités d'interventions sur le terrain (BRI/RAID/GIGN).


Selon la même source, le ministre de l'Intérieur a demandé aux forces de l'ordre de faire preuve de la même fermeté que les jours précédents. Il a aussi donné instruction aux préfets et sous-préfets de réunir cette semaine l'ensemble des maires pour faire un point sur les violences commises ainsi que sur les aides que l'État mobilisera.

"LA DÉMOCRATIE EST ATTAQUÉE"


Une marche était organisée ce lundi en soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), dont le domicile a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche. "Ces derniers jours ont été terribles", a rapporté Vincent Jeanbrun dans un discours. "La démocratie est attaquée, chacun de ses symboles sont visés."

DES ARRÊTÉS PROLONGÉS


Dans le Var, les arrêtés interdisant l'utilisation et le transport d'artifices, d'armes à feu, ou encore de munitions sont prolongés jusqu'au vendredi 7 juillet, indique la préfecture.


Il en est de même en Gironde, où "les mesures de restrictions visant à garantir la sûreté et la tranquillité publique" sont prolongées jusqu'au mercredi 5 juillet.

LE CONSEIL DE L'EUROPE CONDAMNE LES VIOLENCES CONTRE LES ÉLUS


Le président du Congrès du Conseil de l'Europe a déploré et condamné ce lundi "l'intensification et la multiplication inquiétante de violences, agressions et menaces" envers les élus locaux ces derniers jours en France.


"Plus de 150 mairies et bâtiments municipaux, ainsi que de nombreuses écoles et centres culturels, ont été endommagés, privant les citoyens d'un fonctionnement normal de leurs services publics", a rappelé Leendert Verbeek. Il a également déclaré "(s'associer) à l'appel de l'Association des Maires de France (AMF) à la mobilisation civique contre les violences".

G. DARMANIN : "LA POLICE NE PEUT PAS ÉDUQUER LES ENFANTS À LA PLACE DES PARENTS"


En déplacement à Saint-Quentin (Aisne), le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin estime que "la police ne peut pas éduquer les enfants à la place des parents". "Quand des gamins de 13, 14, 15 ans brûlent des centres sociaux ou attaquent des pompiers, ce n'est pas la police qui a la réponse", insiste-t-il. "Il faut que tout le monde se ressaisisse."

"NOUS AVONS VU LE VRAI VISAGE DES ÉMEUTIERS"


"Nous avons vu le vrai visage des émeutiers : celui d'assassins", clame Vincent Jeanbrun, maire (LR) de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). "Ils ont voulu assassiner ma femme et nos deux jeunes enfants dans leur sommeil et les brûler vifs en tentant d'incendier notre maison. Le plus grand acte de bravoure ce soir-là a été réalisé par une mère en sauvant des flammes notre petit garçon et notre petite fille. La République, c'est aussi elle."

MAIRE DE L'HAY-LES-ROSES : "ENSEMBLE, NOUS AURONS RAISON D'EUX"


"Si chacun fait sa simple part, alors nous avons une chance de redresser notre si beau pays", poursuit Vincent Jeanbrun, maire (LR) de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). "Voir ces commerces saccagés et ces infrastructures publiques brûlées est un drame. Jamais, en 39 ans, je n'aurais imaginé voir notre ville en feu et à sang. Mais nous sommes des millions, alors ne nous laissons pas abattre et impressionner. Relevons nos manches, ensemble, nous aurons raison d'eux."

MAIRE DE L'HAY-LES-ROSES : "LA DÉMOCRATIE EST ATTAQUÉE"


Vincent Jeanbrun, maire (LR) de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), s'exprime à l'issue de la marche en son soutien, deux jours après l'attaque de son domicile. "Je n'ai qu'un mot : merci", déclare-t-il. "Ces derniers jours ont été si terribles. Vous n'imaginez pas à quel point votre présence ici est un message fort et puissant. Plus que jamais, notre République et ses serviteurs sont menacés et attaqués", poursuit-il, ému.


"La démocratie elle-même est attaquée, chacun de ses symboles sont visés", continue Vincent Jeanbrun. "Cela ne peut plus durer. Comme je l'ai dit au président de la République, cela ne durera pas : soit les voyous et les bandes auront raison de notre devise républicaine, soit, ensemble, nous relevons la tête et faisons face sans détourner le regard."

"DEUX CLAQUES ET AU LIT"


Le préfet de l'Hérault a enjoint les parents à administrer "deux claques" à leur "gamin", si celui-ci "descend dans la rue" pour s'attaquer à des policiers, des pompiers ou des magasins. Des propos accueillis par une pluie de critiques à gauche, qui accusent le préfet de promouvoir la violence contre les enfants.

L'HAY-LES-ROSES


Les élus et citoyens présents à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) en soutien au maire entonnent l'hymne national.

L'Haÿ-les-Roses : le Marseillaise chantée lors de la marche en soutien au maireSource : TF1 Info

SOUTIEN AUX ENTREPRISES


Les principales organisations patronales appellent le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés par les six nuits de violences. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait demandé samedi aux assureurs de prolonger les délais de déclaration, de réduire les franchises et d'indemniser rapidement les professionnels victimes des violences. Un report de paiement de charges sociales et fiscales pour les entreprises en difficulté sera également possible.


Pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), ce report de charges risque de ne pas être "suffisant". L'organisation, qui défend les intérêts des PME, demande "des mesures de soutien immédiates et massives" pour les commerçants et buralistes, notamment, qui n'ont pas accès au chômage partiel.

L'HAY-LES-ROSES


La marche en soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), dont le domicile a été attaqué dans la nuit de samedi à dimanche, a débuté.

Violences urbaines : une marche de soutien au maire de l'Haÿ-les-RosesSource : TF1 Info

LA MAIRIE DE PARIS "PAS INQUIÈTE"


Bien que "préoccupée" par les violences urbaines, la mairie de Paris Anne Hidalgo n'a "pas d'inquiétude" quant à d'éventuelles répercussions sur les Jeux olympiques de 2024. "Le contexte social et sociétal est assez préoccupant, mais on est à un an des Jeux. Il ne faut pas confondre les échéances", a estimé le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire.


"Le Tour de France s'organise chaque année très bien", a-t-il souligné. Même "préoccupé par la situation" en France depuis la mort de Nahel, il dit n'avoir "pas d'inquiétude sur l'incidence que cela aura" à l'été 2024.

L'HAY-LES-ROSES


Un rassemblement est en cours à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), en soutien au maire, visé par une agression à la voiture-bélier. De nombreux citoyens et élus, dont le président du Sénat Gérard Larcher (LR), sont venus manifester leur soutien à Vincent Jeanbrun, derrière une banderole "Ensemble pour la République".

PLAINTE DU MAIRE DE CHÂTEAUROUX CONTRE DES UTILISATEURS DE SNAPCHAT


Le maire de Châteauroux dans l'Indre, Gil Avérous, a annoncé qu'il allait porter plainte "pour provocation aux crimes et délits" suite à des "Snaps invitant à participer aux violences urbaines". "Les auteurs de ces Snaps seront identifiés et répondront de leurs actes devant la justice", a-t-il assuré samedi sur Twitter.


"Ils se donnent rendez-vous à telle heure, tel endroit et se disent qu'ils vont aller casser", a confirmé l'élu à France 3 Régions. "Nous sommes en train de collecter l'ensemble des publications qui nous avaient été adressées, dont trois particulièrement qui sont explicites."


"Ce sont des noms de comptes où le nom ne correspond pas à une identité. Ce sera à la police et aux gestionnaires de réseaux sociaux d'identifier les vrais auteurs, mais c'est assez facile pour la cellule Snapchat ou Instagram, ils trouveront facilement qui sont derrière ces comptes et justice sera faite", a également promis l'édile auprès du site. Samedi, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait déjà assuré que ses services allaient "'péter les comptes'" des casseurs. "L'autorité judiciaire pourra demander aux opérateurs de livrer les adresses IP", avait-il expliqué.

"SUPPRIMER LES AIDES SOCIALES DES PARENTS"


Dans les colonnes du Parisien, le président LR du conseil départemental de Haute-Marne, Nicolas Lacroix, a appelé à ce que "la loi permette aux départements de suspendre ou supprimer les aides sociales des parents en cas de condamnation pénale des mineurs pour des infractions en lien avec les émeutes", affirmant que son département rural n'avait "pas du tout" été épargné par les violences urbaines. 


"Plus que de dire aux parents de prendre leurs responsabilités, il faut agir et les sanctionner à travers les allocations que les départements versent : le RSA, bien sûr, mais aussi les aides à la cantine, le fonds de solidarité logement (FSL)...", a-t-il plaidé. 


Il faudrait toutefois "regarder au cas par cas" : "Il faut distinguer la mère de famille isolée qui va travailler toute la nuit et qui laisse son jeune à la maison des parents qui une fois rentrés, parce qu’ils veulent regarder leur feuilleton tranquillement, laissent leurs enfants revenir avec douze paires de Nike et les félicitent", a-t-il argué.

CAGNOTTE POUR LE POLICIER QUI A TUÉ NAHEL : PLUS D'UN MILLION D'EUROS


Une cagnotte de soutien à la famille du policier auteur du tir qui a tué le jeune Nahel, la semaine dernière à Nanterre, recueillait lundi plus d'un million d'euros, quatre jours après son lancement. À 14h, cette cagnotte lancée sur la plateforme en ligne Gofundme totalisait environ 50.600 dons, pour une valeur totale de 1,002 million d'euros. "Soutien pour la famille du policier de Nanterre, Florian M. qui a fait son travail et qui paie aujourd'hui le prix fort", dit le texte accompagnant la cagnotte, créée par l'ancien porte-parole de la campagne d'Eric Zemmour, Jean Messiha.


Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Gofundme a assuré que la cagnotte était "conforme" à ses règles car les fonds "seront versés directement à la famille en question. La famille a été ajoutée comme bénéficiaire et donc les fonds leur seront directement versés".


Une seconde cagnotte de soutien à la famille du policier, lancée sur Leetchi par un policier au nom de l'Amicale motocycliste des Hauts-de-Seine, cumulait près de 60.000 euros. Une cagnotte de soutien à la famille de Nahel a quant à elle été créée sur Leetchi et atteignait lundi à 14h un peu moins de 200.000 euros.

RASSEMBLEMENTS DEVANT LES MAIRIES


Des rassemblements organisés en soutien des maires de villes touchées par des violences urbaines, initiative lancée à l'appel de l'Association des maires de France, ont eu lieu ce lundi à midi. Retrouvez dans la vidéo ci-dessous les images de la mobilisation et les prises de parole de différents édiles, de Paris à Nanterre en passant par L'Haÿ-les-Roses.

Violences : des rassemblements à midi devant les mairies de FranceSource : TF1 Info

TÉMOIGNAGES


Le pavillon du maire de L'Haÿ-les-Roses a été visée par une très violente attaque, ce week-end. Depuis le début des violences urbaines, d'autres édiles se retrouvent directement confrontés à cette brutalité. Très marqués, certains ont témoigné pour le 20H de TF1.

DES MILLIONS D'EUROS D'AIDES DÉBLOQUÉS


La région Grand Est a annoncé lundi vouloir débloquer un fonds d'aide d'urgence de dix millions d'euros pour réparer les dégradations commises lors des violences urbaines. La mesure sera présentée au vote des élus en commission permanente vendredi et les fonds pourront être débloqués la semaine prochaine. Cinq millions d'euros sont destinés à reconstruire les services publics endommagés et cinq millions supplémentaires doivent parvenir aux TPE (très petites entreprises) et commerçants affectés par les dégradations et pillages. Une médiathèque et une mairie ont notamment été incendiées, respectivement à Metz et Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) et des magasins pillés à Strasbourg, dont l'Apple Store.


À Marseille, les collectivités locales ont annoncé mobiliser des millions d'euros en urgence, avec notamment une aide de 10.000 euros déblocable sous 15 jours, après les violences urbaines qui ont conduit au pillage et à la dégradation de centaines de commerces dans la ville. "Les commerçants sont complètement abattus, depuis cinq ans ils vivent une succession de galères et là ils vivent ces violences comme une injustice", a expliqué à l'AFP le président de la chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence, Jean-Luc Chauvin. Sur toute la ville, la CCI a estimé à 400 le nombre de commerces touchés et les assureurs évaluent les indemnisations à environ 100 millions d'euros.

RASSEMBLEMENT DEVANT LES MAIRIES : MARTIGUES REFUSE


Le maire communiste de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, Gaby Charroux, a refusé de se joindre au rassemblement républicain de lundi devant les mairies, estimant que "l'appel au calme et à la dignité est un appel à agir" et fustigeant au passage la "récupération éhontée" de certains groupes politiques.


"La municipalité n'organisera pas de rassemblement civique ce jour (lundi) et continuera à œuvrer au plus près de la population pour faire de l'égalité républicaine un objectif", notamment en agissant "contre le déclassement de certains territoires où l'État a abdiqué", contre les discriminations ou pour "une police républicaine et de proximité", écrit le maire, âgé de 81 ans. 


"Si l'émotion et la colère sont légitimes, la raison impose de refuser toutes les violences ou dégradations de biens publics et privés", ajoute Gaby Charroux, en condamnant "ces exactions" comme "la récupération éhontée de groupes politiques qui soufflent sur des braises à des fins bassement électoralistes". 

E. MACRON : MAINTIEN D'UNE "PRÉSENCE MASSIVE" DES FORCES DE L'ORDRE


Emmanuel Macron a demandé au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin de maintenir une "présence massive" sur le terrain afin de garantir le "retour au calme" alors qu'une décrue des violences est observée après six nuits de violences urbaines liées à la mort du jeune Nahel, a indiqué lundi l'entourage du chef de l'État à l'AFP. 


"Le président de la République souhaite que l’exécutif maintienne un haut niveau d’engagement et de pression sur le terrain, avec une présence massive, pour conforter le retour au calme et à l’ordre", relève-t-on de même source. Gérald Darmanin a reconduit dimanche soir un dispositif de 45.000 policiers et gendarmes sur tout le territoire pour faire face aux tensions. 

SÉCURITÉ RENFORCÉE SUR LES JO-2024


La "sécurisation des infrastructures" des JO-2024 à Paris a été "légèrement renforcée", a assuré lundi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera après plusieurs jours de violences urbaines dans plusieurs villes de France causées par le décès d'un jeune homme, tué par un policier. "Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, on a pris des mesures ces derniers jours pour renforcer encore la sécurisation des infrastructures", a indiqué la ministre, en marge d'un évènement sur les violences dans le sport. 


"Elles étaient déjà bien protégées, avec pas mal notamment de surveillance et une présence humaine. Elle a pu être légèrement renforcée. La nation est abimée par tout cela. Ce qui se passe n'est évidemment pas bon pour l'image de la France. Il y a des priorités, le retour de l'ordre républicain, la fin des violences", a-t-elle ajouté.


"Des évènements de ce type s'étaient déjà produits quasiment un an en amont des Jeux de Londres, avec des manifestations de violences très fortes dans la foulée de violences policières. L'édition des Jeux de Londres avait été très positive", a-t-elle encore rappelé. Différents sites des JO, notamment en Ile-de-France, se trouvent au cœur des quartiers sensibles qui ont pu s'embraser ces derniers jours après le décès d'un jeune de 17 ans.

RÉACTIONS POLITIQUES


Alors que les violences urbaines se poursuivent suite à la mort de Nahel, La France insoumise n'appelle toujours pas au calme. Une position qui met dans l'embarras ses alliés de la Nupes.

CIRCULATION INTERROMPUE À LYON ÉGALEMENT


À Lyon également, les bus et tramways ne circuleront plus ce lundi soir à compter de 21h "en raison de la situation actuelle sur la métropole et pour des raisons de sécurité", a indiqué sur Twitter le réseau TCL. "Les navettes Nuits de Fourvière ne circulent pas ce soir" et "️toutes les lignes de métros circulent jusqu'à minuit, y compris la ligne B", a-t-il ajouté. 

BUS ET TRAMS EN ÎLE-DE-FRANCE ARRÊTÉS À 21H CE SOIR


Les transports terrestres d'Ile-de-France, à savoir les bus mais aussi les tramways, retourneront à nouveau au dépôt lundi au plus tard à 21h, "pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", même si l'intensité des violences a nettement diminué, a indiqué Ile-de-France Mobilités (IDFM). 

"En concertation avec la préfecture de police, tous les trams et bus en Ile-de-France seront à nouveau arrêtés au plus tard à 21h ce (lundi) soir, où leur service sera totalement interrompu", écrit l'autorité régionale des transports dans un bref communiqué. 

"Cette mesure est renouvelée pour préserver la sécurité des agents et voyageurs", explique IDFM, qui invite "les voyageurs à anticiper leurs déplacements dès maintenant", au cours de la journée de lundi. 

3200 INTERPELLATIONS ENTRE MARDI ET DIMANCHE


Selon Gérald Darmanin, quelque 3200 personnes ont été interpellées par la police et la gendarmerie, entre mardi et dimanche, dont 60% n'étaient pas connues de la police. "Il y en a 60%, sur ces 3200, qui n'ont aucun antécédent judiciaire, qui ne sont pas connus des services de police" et "n'ont jamais fait l'objet d'un contrôle", a-t-il souligné lors d'un déplacement à Reims. 


"Les policiers et les gendarmes, à la demande du président de la République, continueront à être extrêmement mobilisés dans les prochaines nuits", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs annoncé avoir débloqué 20 millions d'euros pour remettre en place "dès la fin de l'été" les "caméras de vidéoprotection" cassées lors des scènes de violences. "L'argent de l'État est à la disposition des maires de France", a-t-il dit.

"COMITÉ D'ACCUEIL PARTICULIÈREMENT CHALEUREUX"


Le maire de L'Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, dont le domicile a été violemment pris pour cible  dimanche, a partagé sur Twitter une vidéo d'écoliers de sa commune qui lui ont réservé un "comité d'accueil particulièrement chaleureux" en criant depuis la cour de leur école, située juste en face de sa propriété. "Ça donne du baume au cœur", a-t-il écrit. Sur la vidéo, on aperçoit également les dégâts provoqués par la voiture bélier incendiée qui a foncé contre le portail de sa maison dimanche.

"DEUX CLAQUES ET AU LIT"


Le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh a appelé les parents des jeunes impliqués dans les violences à la responsabilité, estimant qu'il n'y avait "pas d'effet culturel à ce sujet". "Quand on a des enfants, on s'en occupe dès la naissance. Si dans les douze ou treize années, ils sont élevés comme des herbes folles, il ne faut pas s'étonner de les voir caillasser des véhicules de police ou piller des magasins", a-t-il cinglé. 


"En 2019, le Parlement a interdit la fessée. Mais très franchement, de vous à moi, si demain vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour bruler des véhicules de policiers, caillasser des pompiers, piller des magasins, la méthode c'est quoi ? Deux claques et au lit, c'est ce que faisaient nos grands-parents", a-t-il lâché. 

LA MARSEILLAISE ENTONNÉE À PERSAN


À Persan, où la mairie a été incendiée la semaine passée, des dizaines de personnes rassemblées ont entonné la Marseillaise. "On continue, on reste debout tous ensemble", a déclaré le maire de la commune. 

"LA VIOLENCE NE CONDUIT NULLE PART"


Depuis le parvis de la mairie de la ville de Nanterre, où l'étincelle des violences est partie mardi dernier, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir de policiers, le maire Patrick Jarry prend la parole. "Les nuits ont été difficiles pour tous les habitants, les jeunes et les enfants, depuis mardi", a-t-il déploré. Il a condamné des "violences inacceptables" : "la violence ne conduit nulle part et affaiblit l'immense mouvement d'émotion qui entoure les proches de Nahel et l'exigence de justice que nous devons porter", a-t-il fustigé. "Cette violence pénalise en premier les jeunes et les enfants, les familles de nos quartiers et tous les habitants de notre ville."


Il a remercié "tous celles et ceux qui ont contribué à limiter les violences et leurs conséquences", des parents aux représentants associatifs, éducateurs, élus, personnels municipaux, mais aussi les services de secours. "La nuit passée, il y a eu très peu d'incidents à Nanterre, nous continuons d'appeler l'ensemble des habitants à faire en sorte de continuer sur cette voie-là. Nous souhaitons que justice soit rendue pour Nahel et que l'appel lancé par sa famille à cesser les violences et dégradations, dont par sa grand-mère, soit entendu et respecté", a insisté l'édile. La municipalité "continuera d'agir pour plus d'égalité et de justice sociale", a-t-il promis, en clôture d'un discours accueilli par des applaudissements de dizaines de personnes rassemblées devant la mairie. 

Après l'émotion, la tension. La mort du jeune Nahel, 17 ans, tué par le tir d'un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) a donné lieu à une deuxième nuit de violences urbaines, qui ont éclaté en région parisienne, mais aussi dans de nombreuses villes de France. Des mairies, des commissariats et d'autres bâtiments publics ont été pris pour cible. Des scènes qualifiées d'"injustifiables" par Emmanuel Macron, au cours d'une cellule de crise interministérielle jeudi matin. 

L'enquête suit son cours, alors que le policier auteur du tir doit être présenté dans la journée à deux juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen pour "homicide involontaire". "Les conditions légales de l'usage de l'arme n'étaient pas réunies", a estimé jeudi matin le procureur de Nanterre, qui a requis l'incarcération du policier. 

Une marche blanche à l'appel de la mère de Nahel

Lors de sa conférence de presse, Pascal Prache a détaillé les circonstances du drame, après avoir entendu les policiers impliqués et exploité des vidéos de surveillance et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. En garde à vue, l'auteur du tir a expliqué son geste "par la volonté d'éviter une nouvelle fuite du véhicule et par la dangerosité du comportement routier du conducteur", a-t-il indiqué.

Alors que l'exécutif multiplie les appels à l'apaisement, une marche blanche se tient ce jeudi à 14 heures à Nanterre, à l'appel de la mère du jeune Nahel.


La rédaction de TF1info

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