Agression du maire de Magnières : deux hommes mis en examen

par A.S
Publié le 5 juin 2023 à 17h29, mis à jour le 6 juin 2023 à 0h24

Source : TF1 Info

Edouard Babel, maire de Magnières (Meurthe-et-Moselle), a été violemment frappé dans la nuit de samedi à dimanche par plusieurs individus.
L'édile s'était rendu dans la salle des fêtes pour demander de mettre fin à des nuisances sonores.
Deux suspects âgés de 18 et 25 ans ont été mis en examen lundi.

Il l'a dit au micro de LCI ce lundi matin. Il a eu "la peur de" sa "vie". Moins de deux jours après son agression par plusieurs individus, le maire de Magnières, Edouard Babel, reste très choqué. L'élu âgé de 40 ans s'était rendu dans la nuit de samedi à dimanche vers 2h30 du matin dans la salle des fêtes de son village de Meurthe-et-Moselle pour demander aux hôtes et convives de mettre fin aux nuisances sonores. Mais en quelques minutes, la situation a dégénéré : l'édile a "pris une baffe" avant d'essuyer une pluie de coups.

Deux individus âgés de 18 et 25 ans sont poursuivis notamment pour violences aggravées et menaces de mort. "Les deux majeurs déférés dans le cadre de l'information ouverte ce jour ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire avec interdiction d'entrer en relation avec les victimes, les co-auteurs ou complices et certains témoins, obligation d'informer le juge d'instruction de leurs déplacements et obligation de se présenter à la gendarmerie", a indiqué lundi soir dans un communiqué François Capin-Dulhoste, procureur de la République de Nancy.  

Il a eu peur pour sa famille

À la suite de cette agression, Édouard Babel s'est vu prescrire une incapacité totale de travail de deux jours. L'élu, qui est agriculteur et qui habite une ferme à Magnières, ne cache pas avoir "eu peur pour ses proches, pour sa famille". "'Ils (ses agresseurs présumés, NDLR) savaient très bien où j'habitais. J'ai eu peur pour eux, mes enfants, ma femme. J'ai eu peur qu'ils s'en prennent à eux", a-t-il déclaré ce matin sur LCI.

Compte-t-il abandonner la politique pour autant ? "Je comprends que certains puissent abandonner leur poste. Pour l'instant, moi, j'ai toujours ma motivation. Ça ne me dégoûte pas de la politique", assure l'édile. Avant d'ajouter : "Peut-être que si ça avait été des jeunes du village, ça aurait été différent et là ma décision aurait peut-être été différente."

Selon les chiffres officiels, les faits de violence physique ou verbale contre les élus ont augmenté de 32% en 2022, et 1293 maires ont démissionné depuis 2020. En 2022, 2265 plaintes et signalements pour violences verbales ou physiques contre des élus ont été recensées par le ministère de l'Intérieur contre 1720 en 2021.


A.S

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